UN CREDO FEMME
Conseil Œcuménique des Églises: Vers une communauté plus authentique de femmes et d’hommes dans l’Eglise
The Woman’s Creed (La profession de foi de la femme), par l’Américaine Rachel Wahlberg, est un exemple poétique montrant combien la tradition pourrait être différente si les pensées des femmes y avaient été associées.
(En méditant sur la Confession de Foi des Apôtres et en me demandant comment elle aurait été formulée si elle avait été écrite par des femmes.)
Je crois en Dieu
qui a créé la femme et l’homme à son image
qui a créé le monde
et a confié aux deux sexes
le soin de la terre.
Je crois en Jésus
enfant de Dieu
choisi par Dieu
né de la femme Marie;
qui écoutait les femmes et les aimait
qui demeurait dans leurs maisons
qui discutait du Royaume avec elles
qui était suivi et aidé
par des femmes disciples.
Je crois en Jésus
qui, à la fontaine, parlait de théologie à une femme
et lui a révélé en premier
sa mission messianique,
qui 1′ a persuadée d’aller annoncer
sa grande nouvelle dans la ville.·
Je crois en Jésus qui fut oint
par une femme dans la maison de Simon,
qui réprimanda les hommes invités parce qu’ils la méprisaient.
Je crois en Jésus
qui dit qu’on se souviendrait de cette femme
pour ce qu’elle avait fait
pour avoir servi Jésus.
Je crois en Jésus
qui agit résolument
pour rejeter les tabous du sang
d’anciennes sociétés
en guérissant la femme hardie
qui l’avait touché.
Je crois en Jésus qui guérit
une femme le jour du sabbat
et lui rendit la santé
parce qu’elle était
un être humain.
Je crois en Jésus
qui parlait de Dieu
comme d’une femme cherchant la pièce de monnaie perdue
comme d’une femme qui cherchait en balayant,
ce qui était perdu.
Je crois en Jésus
qui pensait à la grossesse et à la naissance
avec révérence
non comme à une punition – mais
comme à un événement déchirant
métaphore de la transformation
naissance nouvelle
de l’angoisse-en-joie.
Je crois en Jésus
qui parlait de lui-même
comme d’une mère poule
qui rassemble ses poussins
sous son ai le.
Je crois en Jésus qui apparut
en premier à Marie-Madeleine
qui l’envoya avec la nouvelle éclatante
VA ET ANNONCE …
Je crois en l’intégrité
du Sauveur
en qui il n’y a ni
Juif ni Grec
ni esclave ni homme libre
ni masculin ni féminin
car nous sommes tous un
dans le salut.
Je crois au Saint Esprit*
qui plane au-dessus des eaux
de la création
et au-dessus de la terre.
Je crois au Saint Esprit
l’esprit féminin de Dieu
qui, comme une poule,
nous a créés
et nous a donné naissance
et nous couvre de ses ailes. (2)
* En hébreu, le mot « esprit » est féminin.
The Woman’s Creed, en tant qu’espérance de la femme, n’est pas réellement une protestation contre les pères, mais une protestation contre un langage qui est trop petit, trop limité, trop restreint, qui n’est pas assez expansif pour la spiritualité et l’expérience de la vie des femmes. Ce « compte-rendu de l’espérance » de la femme envisage un Dieu de tendresse, de compassion, de soins attentifs; un Dieu qui aspire à créer un environnement susceptible d’encourager l’acceptation et la croissance; un Dieu qui parle de la totalité de l’expérience; un Dieu qui n’ignore pas la femme impure à cause d’anciens tabous et lois sur la menstruation; un Dieu qui voit la femme non simplement comme un complément de l’homme, mais comme une personne entière et égale à l’homme dans le soin et la garde de la terre. L’œuvre de Wahlberg est un élargissement créateur des catégories théologiques conventionnelles. Elle enrichit la Tradition.