Saviez-vous que
* La jeune revue française, PARVIS, dont nous avons déjà parlé, a fait paraître une brochure qui se veut le témoignage collectif de femmes et d’hommes travaillant à enrichir la l i t u r g i e d’une expérience communautaire nouvelle. Cette expérience de partenariat se traduit dans un langage inclusif, libéré des structures patriarcales et du sexisme. La brochure comprend des textes, des lectures et des chants qui font entendre la voix des femmes là où le rituel traditionnel les occulte, les infantilise ou les condamne ! Ce recueil a pour titre : « Femmes et hommes : des liturgies de
partenaires ».
* Marianne, un magazine français proféministe publie (no 148 – Semaine du 21 au 27 février 2000) une analyse du livre de Guy Bechtel : Les quatre femmes de Dieu. La putain, la sorcière, la sainte et Bécassine (Pion, 330 pages). Cet ouvrage, qui est écrit par un historien « sérieux », démontre comment, au nom de Dieu, les femmes ont été diabolisées et enfermées dans des rôles stéréotypés. Les gens d’Église en prennent pour un coup dans l’essai de Bechtel, par exemple, ce BURCHARD, évêque de Worms (965 -1025), auteur d’un questionnaire destiné aux pénitents en matière sexuelle. «As-tu fait ce que certaines femmes ont coutume de faire ? », demandait-on aux hommes en les questionnant sur certaines pratiques de leur vie privée tout en leur donnant une définition des femmes on ne peut plus préjugée. Des siècles sont passés, observe Bechtel, mais l’Église continue de sonder les coeurs et les reins des femmes provoquant ainsi un schisme qu’il qualifie de silencieux. En s’attaquant à la moitié de l’humanité, l’Église a commis une erreur stratégique de taille. Les chrétiens restent chrétiens, écrit-il encore, mais ils se sentent de moins en moins liés à Rome.
* Dieu est-il misogyne ? Cette question, qu’il aurait été impossible de poser il y a quelques décennies, plusieurs femmes des religions monothéistes, musulmanes, juives et chrétiennes la posent aujourd’hui. (Voir à ce sujet L’Express, 15 mars 2000). Ce faisant, bien des femmes refusent de nos jours que leur salut passe par les mains des hommes qui les ont trop longtemps offensées, voire condamnées. Ces croyantes ne peuvent tout simplement pas croire que Dieu leur aurait joué le vilain tour de les vouloir niées, persécutées et cantonnées à des rôles subalternes.
AGATHE LAFORTUNE Vasthi