LES FEMMES, LA RELIGION ET LE CHANGEMENT SOCIAL

par Monique Dumais

J’ai eu l’occasion de participer à une rencontre internationale, LES FEMMES, LA RELIGION ET LE CHANGEMENT SOCIAL, qui a eu lieu à l’Université Harvard, Cambridge, Mass., du 12 au 18 juin 1983. Environ 80 femmes de différents pays (Afrique du Sud, Guatemala, Costa Rica, Mexique, Etats-Unis, Québec, Allemagne, Hollande, Angleterre, Tunisie, Egypte, Liban, Ghana, Indes, Japon, Corée) ont étudié

ensemble les rapports entre les valeurs religieuses et éthiques et les réalités sociales, économiques, politiques d’aujourd’hui. Les traditions religieuses, indigènes, culturelles, nationales étaient très diversifiées.

Les femmes ont confronté l’urgence de leur situation face aux régimes politiques actuels qui suppriment les nations et prennent des vies. Les corporations transnationales pervertissent les économies et organisent l’oppression. Les idéologies et les religions sont utilisées pour justifier la terreur.

Devant cette situation, les femmes de cette conférence lancent un appel insistant pour une action concrète. « Les mots seuls ne sont pas suffisants. Les mots nous appellent à agir. L’empathie doit devenir solidarité, et nous, les femmes, devons nous organiser nous-mêmes. Nous devons utiliser tous les moyens que nous avons pour exprimer notre solidarité. Celles de nous qui jouissent de libertés démocratiques doivent les utiliser pour soutenir et fortifier celles qui luttent pour de telles libertés. » (Extrait d’une prise de position commune exprimée le 18 juin)

Une très forte concertation vis-à-vis une solidarité à travers un réseau de communication et d’actions concrètes a été établie à la fin de cette rencontre internationale de femmes.