Poèmes le même feu
Malgré le brouhaha
le va-et-vient incessant,
nous étions là
assises à la table
animées des mêmes pensées…
Et nos paroles feutrées
et profondes
attisaient doucement
le même feu,
celui dont se nourrit l’âme…
Petites braises, nous étions,
au coeur d’un univers de glace
petites flammes
au coeur de la démence
qui redisaient l’espoir…
Pourquoi
– Toi qui as
si souvent
réponse à tout…
pourquoi
depuis des jours
ces vents violents à rendre fou ?
– Pour t’obliger
à t’ancrer
en toi-même.
Sans demeure
Écrire un jour
à un pupitre
un vrai
et cesser de mendier
dans ma propre maison
une pièce.
Essayer d’échapper
au tourbillon
où idées et papiers
disparaissent
si ce n’était ces bouts d’écrits
à la fin d’un cahier
pareils à des enfants sans demeure.
Mont petit
Je n’écris plus. Je calcule, produis, planifie…
Jamais de trêve, jusqu’en avril.
Je porte mon petit
l’amène à terme
le nourris de mes plus beaux rêves-folie
Et pour le reste,
l’inconnu…
Parfois une pensée-venin :
Aurais-je fait tout ça pour rien ?
-Range tes crayons
replie tes feuillets
et va dehors
II neige !
Belle
« Si d’un regard avide
tu viens boire à la vie
qui me nourrit
Je tomberai
écorce vide
qu’on abandonne
après avoir tout pris.
Certains empruntent, échangent…
D’autres dérobent
et saisissent en vautour
ne laissant que des chaînes à briser
en hurlant…
Va ton chemin,
charmeur ! »
Porteuse de lumière
Avoir au bord des yeux
ce surplus de lumière
qui déborde…
irradier l’amour
par un sourire
un calembour
alors que chacun va
portant en soi
ce vide
ce mal d’aimer
Toi, ton secret bonheur ?
Être porteuse de lumière
au coeur des grands déshérités
DIANE BOUDREAU