Abus sexuels dans l’Église catholique
Lecture chrétienne et féministe
Marie-Andrée Roy,Vasthi
Aussi énorme que soit ce scandale absolu qui gangrène actuellement l’Église catholique, le risque est élevé pour que tout retombe d’ici peu dans l’oubli, le silence. Quelques têtes tomberont, mais le mal ne sera pas éradiqué, le système qui permet sa reproduction ne sera pas démantibulé. La force d’inertie cléricale reprendra le dessus et les abuseurs et les violeurs ne seront plus inquiétés. Ainsi va la volatilité des communications au XXIe siècle.
Pour contrer cette terrible force d’inertie, pour que la parole continue de se libérer, on doit nommer cette culture du viol, l’analyser jusque dans ses derniers retranchements, travailler sans relâche à l’éradiquer. Il n’y a pas de simple « réparation de l’Église » possible ; c’est à une œuvre de refondation à laquelle nous sommes appelées.
Ne croyons pas non plus trop vite en notre capacité individuelle d’échapper à cette réalité. Qui ne s’est pas tu, un jour ou l’autre, face à un abus, à une violence, à une forme ou l’autre d’exploitation ? Ne croyons pas non plus en notre invincibilité, en notre capacité de nous dérober de tous ces abus. Parmi les femmes qui, au Québec, ont fréquenté différents organismes d’Église, combien ont vécu une forme ou l’autre d’abus sexuels, ou de déconsidération liée à leur sexe ? Au moment où ces choses ont été vécues, elles n’ont pas toujours porté le nom d’« abus » et les abusées n’ont pas toujours détesté leur abuseur, mais je crois que le phénomène a été et reste répandu.
LES FAITS
- Un phénomène vraiment catholique, c’est-à-dire universel
Pas un continent n’échappe à cette hécatombe : il y a des abusées partout, du Nord au Sud, d’Est en Ouest.
- Des victimes par milliers
Des milliers de cas de pédophilie touchant des enfants, garçons et filles, et même des bébés. Dans bien des cas, des vies brisées à jamais ;
Des milliers d’adultes, subordonnés à des supérieurs clercs, ont été abusés sexuellement, violentés, manipulés dans des séminaires ;
Des milliers de religieuses ont été et sont dominées, exploitées comme servantes domestiques et/ou sexuelles, puis, dans certains cas, abandonnées, expulsées de leur communauté[1].
Nombre de ces cas sont maintenant documentés et dénoncés. Beaucoup d’autres devraient être révélés au cours des prochaines années, au fur et à mesure que les prises de conscience se font et que s’organisent des enquêtes indépendantes dans différents pays[2].
Reste à voir maintenant combien de femmes laïques, travaillant bénévolement ou comme salariées pour des milieux ecclésiaux, qui se sont plaintes sans succès aux autorités diocésaines d’abus d’autorité, d’abus sexuels de toutes sortes, vont se décider à prendre la parole publiquement ? Nous savons combien il est difficile de dénoncer des abuseurs dans la société civile, alors considérons que cette difficulté s’accroit significativement lorsqu’il s’agit de dénoncer des abuseurs qui sévissent dans l’Église.
- Les dénonciations ont commencé il y a longtemps, dès les années 1960
Souvenez-vous des centaines de jeunes garçons de l’orphelinat de Mount Cashell à Terre-Neuve, qui ont vécu toutes sortes de sévices sexuels[3]. Pensez à l’enquête du Boston Globe en 2002, Spotlight Investigation : Abuse in the Catholic Church[4] qui a mis en lumière le scandale des abus sexuels perpétrés par des prêtres sur des mineurs. Dès les années 1960, on sait que nombre de rapports sont arrivés aux plus hauts paliers de Rome, et même directement sur le bureau du pape[5], souvent signés par des responsables religieux et religieuses crédibles et en autorité, dénonçant des cas de pédophilie, de violences sexuelles, de viols concernant des enfants, des hommes et des femmes soumis à la domination de supérieurs hiérarchiques clercs et dans certains cas de religieuses. Ces rapports expliquaient les conséquences et les ravages de ces multiples formes d’exploitation et de violence sur les personnes. Tous ces rapports sont restés lettre morte ou presque[6]. On a même demandé à des abuseurs de limiter eux-mêmes ce qui se passait dans leur diocèse ! Dans d’autres cas, l’on n’a rien voulu entendre, et l’on a protégé l’abuseur parce qu’il était à l’origine de tant de « belles » vocations sacerdotales et emplissait généreusement les coffres du Vatican (Marcial Maciel). Ces faits traduisent un grave dysfonctionnement de l’appareil clérical à tous les paliers[7] :
- Pratique systématique de silence, de camouflage, de banalisation à tous les paliers de l’Église, officiellement pour ne pas « scandaliser » le peuple de Dieu, mais peut-être et surtout pour ne pas ternir l’image sacralisée du prêtre dont le pouvoir symbolique dépend de la capacité à faire croire qu’il est un « pur », un « virtuose » du spirituel. Ce n’est que tout récemment, et parce qu’il y a eu des enquêtes judiciaires menées par la société civile, que l’Église a commencé à reconnaître la gravité du problème, à agir, à développer des instruments d’intervention. Encore en février 2019, lors de la rencontre à Rome des présidents des Conférences épiscopales du monde entier avec le pape François, il y a eu un important travail de « conviction » auprès d’un grand nombre de prélats qui refusaient de reconnaître la gravité de la situation, le mal que constituaient ces pratiques d’abus et l’importance de prendre sans tarder des mesures[8]. Les cas de pédophilie ont d’abord retenu l’attention parce que l’Église n’avait pas le choix : des prêtres ont été arrêtés, ont eu des procès retentissants et ont été mis en prison dans un grand nombre de pays. Dans le cas des abus commis sur des hommes adultes, mais en état de subordination vis-à-vis de supérieurs hiérarchiques clercs, l’Église n’a pas eu d’autre choix que de traiter au moins minimalement cette question parce que c’est toute l’organisation de la formation des religieux, des futurs prêtres qui a été remise en question, donc du personnel ecclésiastique. Dans le cas des religieuses, il a fallu des pressions intenses, notamment d’organisations comme l’Union internationale des supérieures générales, pour que Rome commence à reconnaître cette forme d’esclavage à l’intérieur de l’Église[9]. Et quel impact a eu au Québec le reportage sur les abus perpétrés sur des religieuses à travers le monde[10] (Second Regard, avril 2019) ? Presque insignifiant… comme si le statut et le niveau de considération dont bénéficient ces personnes dans l’Église et la société avaient un impact sur le niveau de reconnaissance et d’empathie auquel elles ont droit quand il y a dénonciation des abus qu’elles subissent.
- Les abuseurs ecclésiaux sont des religieux frères, dans des cas plus rares des religieuses et, on compte un nombre élevé d’abuseurs parmi les 415 000 prêtres qu’il y a dans le monde. Plus troublant, parmi l’élite épiscopale (5 350) qui fait pourtant l’objet d’une sélection très attentive, ils sont nombreux à être inculpés soit parce qu’ils sont abuseurs ou parce qu’ils ont camouflé des cas d’abus commis par des prêtres. Et, parmi la super élite des 228 cardinaux de l’Église, notamment des membres de la garde rapprochée du pape, il y a un nombre incroyablement élevé de cardinaux qui ont dû être démis de leurs fonctions. Il y a vraiment trouble dans la demeure, de la cave au grenier, l’Église est ébranlée sur ses fondations même.
EXPLIQUER LES FAITS
Un certain nombre d’ingrédients sont nécessaires pour que ce système d’abus et d’exploitation sexuelle se reproduise. Quels sont-ils ? Il n’y a pas de hasard. J’en nomme ici quelques-uns, sans prétendre à l’exhaustivité.
- Lecléricalisme, dénoncé par le pape lui-même. Qu’est-ce que le cléricalisme ? Pratique de sacralisation et de vénération des prêtres et, dans une moindre mesure des religieux et des religieuses (qui ne sont pas, au sens du droit canonique, des clercs), qui les place au-dessus des lois. Les textes parlent d’une manière déviante de concevoir le clergé. Mais d’où vient ce cléricalisme, d’où vient cette déviance ? Est-ce le fait de clercs, de religieux, de laïcs qui manifestent une déférence excessive à l’endroit du clergé ? Comprendre les fondements du cléricalisme me semble essentiel pour éviter que l’on fasse des personnes aliénées, abusées, des coupables de leur propre aliénation, parce que trop déférentes vis-à-vis des clercs et des religieux-religieuses. Ce cléricalisme n’est-il pas notamment fondé sur des textes des conciles (y compris celui de Vatican II), du droit canon, du Catéchisme de l’Église catholique, qui se répondent mutuellement et qui placent les prêtres dans une position de supériorité morale et spirituelle parce que seuls capables d’administrer les sacrements (de donner accès au salut, à la vie éternelle) au peuple de Dieu ?
- Les hiérarchies. Le cléricalisme appelle les hiérarchies ; les hiérarchies sont une forme d’organisation du monde où les personnes sont assignées à des places en fonction de leur rang dans la hiérarchie : les rôles, les responsabilités sont distribués à partir d’un ordre du monde, souvent décrété comme voulu par Dieu. Il y a des personnes « faites pour diriger », d’autres pour se soumettre. Chaque personne apprend à intérioriser sa place dans l’ordre hiérarchique et à agir en conséquence. C’est ce qu’on appelle l’aliénation, où la personne n’est plus le sujet pensant de son devenir. Elle se soumet volontiers. Les hiérarchies pour être efficaces doivent apparaître normales, naturelles, aller de soi.
Le cléricalisme implique une hiérarchie. La caste cléricale est fortement hiérarchisée et chaque palier de cette hiérarchie a ses marques, ses symboles distinctifs sources de pouvoir et d’une valorisation particulière (diacres, prêtres, évêques, archevêques, cardinaux). Le séminariste, le novice, du fait de son jeune âge souvent et de son statut de subordonné, risque davantage d’être abusé qu’un évêque. Mais les abus sexuels ne sont pas uniquement le fait de cette structure hiérarchique.
- La division clercs/laïcs constitue une puissante hiérarchie où les premiers apparaissent par essence supérieurs aux seconds parce que « consacrés » à Dieu. La figure du bon pasteur et de son troupeau peut-être signifiante tant que le berger de référence reste Dieu, la figure du Christ-Jésus, sagesse et amour du monde. Si cette figure est appropriée par les clercs, le peuple de Dieu se transforme en vaste troupeau de moutons qui suit bêtement de pseudos bergers qui les mènent, dans certains cas, directement à l’abattoir.
- Le rapport hiérarchique adultes/enfants. Quand les enfants ne sont pas reconnus comme des sujets de droit, des personnes à part entière, implicitement, de multiples formes d’abus, de sévices peuvent être « autorisées ». Dans le cas de l’Église, on peut dire que les jeunes, qui ont cru dans les paroles de Jésus « laissez venir à moi les petits enfants », ont été doublement trahis par les clercs qui ont abusé d’eux. Les droits des enfants, une idée récente dans le monde occidental, ont certainement tout un chemin à parcourir pour devenir effectifs dans l’Église et dans la société.
- La hiérarchie entre les hommes et les femmes, propre aux cultures patriarcales, génère des rapports de subordination et de domination des femmes qui entravent gravement l’exercice de leur agentivité. Quand cette hiérarchie se double de la hiérarchie clercs/laïcs, il est très difficile pour les personnes concernées de déconstruire le pouvoir qui les opprime et de s’affirmer comme sujet à part entière.
- Les hiérarchies s’opposent au concept d’égalité. On n’abuse pas d’un égal. La personne abusée est habituellement une personne considérée comme inférieure, une subordonnée, une personne de moindre valeur, même si cette infériorité est habillée de déni et de paternalisme. Ainsi en est-il des femmes et des enfants. Dans le cadre de rapports égalitaires, il devient beaucoup plus difficile de commettre des abus. Quand donc adviendront ces rapports égalitaires, ces rapports où il n’est pas simplement question « d’égale dignité », mais d’égalité de droit et de fait ?
- La sexualité. Le discours obsessionnel de l’Église catholique sur la sexualité ne date pas d’hier (la situation est fort différente dans le protestantisme) et apparait étroitement relié à l’obligation maintes fois réitérée de préserver le célibat ecclésiastique. Très tôt dans l’Église, des clercs ont compris la force du désir, la puissance de l’exercice de la sexualité et le pouvoir relié à son contrôle. La sexualité a été associée à une force désordonnée, on a voulu la mater dans ses différentes manifestations et elle a été encadrée d’une foule d’interdits (contraception, masturbation, etc.). Pourtant, nous sommes des sujets sexués, des sujets désirants ; si le célibat obligatoire oblitère cette dimension de l’humanité, n’y a-t-il pas risque de dérives ? Quand une institution parvient à contrôler la sexualité de ses membres, ne détient-elle pas sur ceux-ci un immense pouvoir d’assujettissement ? Pouvons-nous considérer les abuseurs, les abuseuses dans l’Église, non seulement comme des dominants (au sens hiérarchique du terme), mais aussi dominés (castrés dans leurs désirs) par leur institution ? Cette domination pourrait-elle être une des sources qui nourrit les multiples formes d’abus sexuels qui sont actuellement dénoncées ?
- La chasteté, le célibat obligatoire pour toutes les personnes qui veulent exercer des ministères, implique un dressage des corps, une soumission du désir. En fait, on a transposé, il y a près de mille ans, le modèle monastique sur la vie des clercs. On a voulu faire de tous les prêtres des moines, des virtuoses du spirituel, sans leurs offrir l’infrastructure monastique requise pour assumer un tel style de vie. Devenir des hommes de Dieu impliquait qu’ils sacrifient leur sexualité, comme les prêtres de la Déesse Diane s’émasculaient pour avoir le privilège de servir la déesse. Mais ce « sacrifice » donnait accès, jusqu’à la sécularisation des années 1960, à une forme de valorisation, de reconnaissance religieuse et sociale exceptionnelles, reconnaissance qui n’a plus tellement cours aujourd’hui, sauf dans quelques exceptions.
Pour maintenir ce système en place, il a fallu construire une représentation sexiste et misogyne des femmes. Elles sont devenues une menace à l’accomplissement de la vocation sacerdotale. La peur et même la détestation des femmes se sont installées. L’élévation de la Vierge Marie est devenue d’autant plus importante que les autres femmes ont été abaissées. À un point tel qu’on va exclure ces dernières de toutes les fonctions et de toutes les responsabilités ministérielles, parce que femmes.
Ce sexisme institutionnel s’est doublé d’une homophobie qui a permis de mieux camoufler la réalité homosexuelle parmi une part significative des membres du clergé. L’Église catholique, qui entend contrôler la sexualité de tous et de toutes, qui exige le célibat et la chasteté pour accéder aux fonctions sacerdotales, qui maintient par conséquent les femmes à distance pour préserver la « pureté » sacerdotale, n’a-t-elle pas, en pratique, favorisé le développement d’un corps clérical homosexué où se retrouve un nombre élevé d’hommes homosexuels ? L’institution cléricale s’est ainsi constituée en refuge pour nombre de ces hommes devenus prêtres, mais au prix du déni de leur propre condition homosexuelle.
Cette peur de la sexualité et cette exigence intransigeante de la chasteté ont pu favoriser le recrutement de candidats immatures aux plans affectif et sexuel. Selon un article du journal Le Parisien (6 février 2017) une enquête menée en Australie a révélé que, sur une période de 70 ans, 7 % des prêtres ont commis des actes pédophiles. Ce taux apparait beaucoup plus élevé que dans la société civile (même si on peut difficilement quantifier cette perversion compte tenu de son caractère dissimulé et criminalisé).
Le culte du secret, la règle de la soumission (vœux d’obéissance instrumentalisé) et la loi du silence, les 3 S de l’Église catholique, ont scellé sur tous les continents une dynamique cléricale tordue, capable des pires abus.
EN GUISE DE CONCLUSION : QUE FAIRE ?
Plusieurs actions s’imposent et, à mes yeux, aucune prise séparément ne peut régler ce fléau. Ce n’est pas non plus la multiplication des remparts, des mesures de protection prises pour préserver l’intégrité des plus faibles qui va régler le problème. Actuellement, l’ensemble des mesures adoptées par l’Église pour contrer ces abus s’apparentent plus à une pratique d’action en aval qu’à une pratique en amont. On ne cherche pas à remonter à la source du problème, à agir sur les causes qui ont permis sa mise en place systémique ; on essaie plutôt de corriger en aval ses effets les plus dévastateurs. Je suis d’avis qu’on ne peut pas « réparer » l’Église ; il faut plutôt penser la refonder.
Voici en rafale quelques pistes d’action.
- Assurer la mixité à tous les paliers de l’Église: faire place à des femmes et à des hommes dans tous les ministères qui ne sont pas choisis à cause de leur sexe ou de la manière de manifester leur genre, mais parce qu’ils et elles sont des témoins solides de l’Évangile.
- Déconstruire la théologie actuelle du sacerdocequi fait du prêtre un autre Christ (Personna Christi) ; développer une théologie des ministères en tant que services à la communauté.
- Déconstruire l’organisation de l’Église qui repose actuellement sur deux castes hiérarchisées, celle des clercs et celle des laïcs où l’une détient les moyens de salut et l’autre constitue le troupeau. Reconnaître à toutes les baptisées et à tous les baptisés leur pleine égalité, aussi bien temporelle que spirituelle.
- Abolir l’usage des signes de classe : plus de Révérend Père, ni de Révérende Mère. Nos parents biologiques et sociaux de même que DieuE Père et Mère nous suffisent. Tous les membres de la communauté ecclésiale devraient s’appeler frères et sœurs pour entretenir entre elles et eux des rapports sororaux et fraternels, des rapports égalitaires, pour former une véritable communauté de disciples égaux.
- Maintenir la possibilité de vivre le célibat, la chasteté pour les personnes qui veulent consacrer complètement leur vie à l’Église dans la prière et le service ; mais se rappeler que ce mode de vie ne peut être qu’exceptionnel et qu’il nécessite des conditions de réalisation particulières.
- Faire tomber la contrainte du célibat obligatoire et de la chasteté pour toutes les personnes qui veulent exercer des ministères dans l’Église et qui ont la compétence pour le faire, et ce à tous les paliers de l’organisation.
- Susciter la vertu du silence chez les leaders de l’Église pour qu’ils cessent de vouloir régir l’exercice de la sexualité des catholiques (notamment sur des questions telles que la contraception, l’avortement, l’homosexualité, les relations sexuelles hors mariage, etc.) et qu’ils interviennent plutôt sur des questions à haute teneur d’enjeux évangéliques comme le respect de la dignité des personnes, l’accueil des plus démunis, l’amour de l’autre comme de soi-même…
- Dépoussiérer et actualiser les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. S’assurer notamment que l’obéissance ne constitue plus une voie pavée pour la servilité et l’anéantissement de soi.
- Remplacer les lois du secret, du silence et de la soumission par l’apprentissage et l’exercice continu du discernement, de la pensée critique, du développement de l’estime et de la confiance en soi (pour apprendre à aimer les autres comme soi-même).