CAESURA DE LINDA COVIT AU PARC JARRY ou l’art public au service du pacifisme

CAESURA DE LINDA COVIT AU PARC JARRY ou l’art public au service du pacifisme

Marie-Rose Magella

Avec le retour des douces journées printanières ou lors des promenades estivales, il fait bon prendre le temps de découvrir ou redécouvrir l’art public. Ces sculptures qui meublent notre paysage, nous n’y consacrons pas souvent notre temps et pourtant, de belles surprises nous attendent et quelquefois, ces grands objets sont l’œuvre de femmes.

Le Parc Jarry à Montréal, que d’aucunes associeront au tennis, est aussi le lieu où se retrouve une des sculptures de Linda Covit. Arrêtez-vous rue Saint-Laurent, juste au sud de Jarry, et prenez le temps de contempler les deux immenses triangles de 12 mètres de longueur par 5 mètres de hauteur. Cette œuvre d’art a vu le jour grâce à une inspiration pacifiste qui a fait participer nombre d’enfants à l’expérience.

C’était en 1991. Voulant dénoncer les méfaits de la guerre sur les populations, particulièrement sur les enfants, un appel a été lancé afin d’enfouir dans le sol, dans un grand sarcophage de béton, des milliers de jouets de guerre. Sur le sarcophage, une spirale de plus de 14 mètres de diamètre et deux formes triangulaires s’élèvent vers le ciel.

Marchez autour de la sculpture et les contrastes seront frappants. Vous verrez en alternance, maisons de ville, cadence folle des autos sur le boulevard ou le charme champêtre du parc, le ciel bleu ou gris selon le moment. La sculpture est influencée par les jardins japonais et propose un arrêt pour renouveler notre lecture du paysage.

Celles qui souhaitent voir d’autres œuvres de Covit se rendront à Lachine, au Parc Fort-Rolland ou au Centre hospitalier à Brossard ou à la Cité de la santé de Laval. Si vous ne pouvez vous déplacer, Internet vous y mènera. Faites le

 www :.ville.montreal.qc.ca/culture /collect/caesura.htm