CET ÉTÉ, LISEZ DU MARIE GRATTON-BOUCHER

CET ÉTÉ, LISEZ DU MARIE GRATTON-BOUCHER

J’aimerais vous mentionner quelques publications récentes de notre chère et prolifique Marie Gratton-Boucher. Vous connaissez toutes la plume alerte et suave de Marie. Vous vous délecterez en lisant ses plus récents articles.

Dans un éditorial de la revue Communauté chrétienne (vol. 2, no 13, juillet-août 1991), intitulé « Les pieds dans les plats », MGB commente la décision des autorités du diocèse de Montréal de ne pas laver les pieds des femmes lors du cérémonial du jeudi saint. Elle écrit: « Faut-il pleurer, faut-il en rire, font-elles envie ou bien pitié? Je n’ai pas le coeur à le dire. Elles n’auront pas les pieds lavés! (…) Les symboles, on le sait, ont le poids qu’on leur donne, mais il est toujours inquiétant, et parfois scandaleux, de les voir manipulés par des personnes dont la tâche est d’éduquer et de faire grandir, plutôt que d’humilier les unes pour conforter la suffisance et les préjugés des autres. On a pris l’habitude de voir les femmes se retrousser les manches au service de la communauté chrétienne. Vous imaginez cequi arriverait si toutes ces travailleuses décidaient un beau matin de rendre leurs tabliers ».

Imaginons, imaginons, il n’est jamais trop tard pour…

Dans un ouvrage publié sous la direction de Gilles Langevin et de Raphaël Pirro, Le Christ et les cultures dans le monde et l’histoire, Montréal, Bellarmin1991, MGB signe deux textes fort intéressants. Il s’agit de « La place de la femme dans le passé chrétien » et de « La place de la femme dans l’Église de demain ». Cet ouvrage a été préparé à partir des textes de la série « Le christianisme et les cultures », diffusée à la radio de Radio-Canada. Cette série visait à cerner comment le christianisme s’est exprimé dans nos mentalités, nos moeurs et nos institutions, comment il a transformé les cultures.

Un important ouvrage publié sous la direction de Roberta Mura, Un savoir à notre image? Critiques féministes des disciplines, Montréal, Adage, entend faire le point sur les ravages d’un savoir contaminé par le sexisme et proposer une vision constructive sur le mode de production d’un savoir de moins en moins marqué par l’idéologie patriarcale. Il est question du droit, de l’histoire, de la littérature, de la biologie, de l’architecture, de la musique, de la psychologie, de l’économie et de… la théologie. Dans ce texte, MGB retrace les origines de l’attitude de l’Église à l’égard des femmes, attitude caractérisée par la peur de celles-ci et par la votante de les contrôler, surtout dans leur sexualité. Elle fait ensuite état des travaux des femmes en théologie visant à revaloriser les figures féminines et les attributs féminins de Dieu, présents dans l’Écriture Sainte.

Marie-Andrée Roy -Vasthi