La LCWR formée des membres du leadership des Congrégations féminines des Etats-Unis détermine les prochaines étapes de sa réponse au rapport de la Congrégation de la foi.
Au cours de l’assemblée annuelle de la Conférence du leadership des congrégations féminines apostoliques (LCWR) tenue à St-Louis MO, du 7 au 10 août 2012, plus de 900 participantes ont préparé la réponse de la Conférence au rapport de la Doctrine de la foi (CDF).
Au début de la rencontre, on a rappelé aux participantes que les milliers de personnes des États-Unis et du monde entier qui ont communiqué avec la LCWR depuis la publication du rapport, le 18 avril, exhortent la Conférence à donner une réponse qui réconcilie les différences présentes à l’intérieur de l’Église et crée un espace pour discuter honnêtement et avec ouverture des questions morales et éthiques auxquelles la communauté mondiale est confrontée. Depuis la réception du rapport de la CDF, les officiers de la LCWR ont voulu entendre la voix de leurs 1500 membres en les invitant à considérer dans la prière les conclusions et les recommandations du rapport. Des rencontres régionales à travers tout le pays ont permis aux membres de faire connaître leurs perceptions lesquelles ont constitué la base des échanges de la présente assemblée, première rencontre de la majorité des membres depuis la publication du rapport.
Après trois jours de prière et de dialogue, les participantes ont considéré différentes réponses au rapport de la CDF. Leur objectif était de décider ensemble des prochaines étapes que prendrait la conférence après l’assemblée annuelle. En reconnaissant que ce temps en est un de défi historique pour l’Église et pour la LCWR, les participantes ont exprimé l’espoir que la LCWR conserve son rôle officiel de représentante des religieuses des Etats-Unis au sein de l’Église catholique. Tout en exprimant un profond désappointement envers le rapport de la CDF, les membres ont proclamé leur intention de profiter de cette occasion pour expliquer aux leaders de l’Église la mission, les valeurs et les principes à la base de l’action de la LCWR.
Les membres ont demandé à leurs représentantes d’engager un dialogue avec l’archevêque J. Peter Sartain, délégué apostolique nommé par la CDF pour la LCWR. Elles souhaitent qu’un dialogue ouvert et honnête mène non seulement à une meilleure compréhension entre le leadership de l’Église et les religieuses, mais aussi à la création de possibilités accrues pour le laïcat et, particulièrement pour les femmes, notamment celle d’avoir leur voix entendue dans l’Église.
L’assemblée a affirmé avec vigueur que la vie religieuse telle que vécue par les religieuses de la LCWR est une expression authentique de cette vie et ne doit pas être compromise. La théologie, l’ecclésiologie et la spiritualité du Concile Vatican II constituent la fondation de cette forme de vie religieuse et, même si celles qui la vivent doivent toujours être ouvertes à la conversion, cette forme de vie ne doit pas être discréditée.
L’assemblée a demandé à ses représentantes d’engager la discussion avec l’archevêque Sartain dans un esprit de prière qui privilégie le respect mutuel, l’écoute attentive et l’ouverture dans le dialogue. Les représentantes poursuivront ces discussions aussi longtemps que possible mais les remettront en question si la LCWR est forcée de compromettre l’intégrité de sa mission.
Les membres ont de nouveau exprimé l’importance et la valeur de la mission de la LCWR pour ses membres et pour son rôle de porte-parole pour la justice dans le monde. Elles ont exhorté leurs représentantes à ne pas laisser leur travail auprès de la CDF absorber le temps, l’énergie et les ressources de la conférence ni de la distraire du travail que sa mission requiert.
Également, durant l’assemblée, Barbara Marx Hubbard, futuriste et auteure, a parlé d’une évolution consciente où elle remarque que les crises auxquelles l’humanité est globalement confrontée exigent un niveau éthique plus élevé, un engagement partagé et une synergie sociale pour réaliser des changements positifs. Elle a observé que les crises sont des signes potentiels qui entraînent le monde vers une humanité plus cocréative, plus évolutive, où les personnes sont pleinement conscientes de leur potentiel pour la guérison et l’évolution du monde selon de nouvelles façons, de nouvelles formes et des relations interpersonnelles élargies.
Thomas C.Fox, sœur Jennifer Gordon, SCL, et Jamie Manson ont fait partie de la table ronde. Ils ont offert à l’assemblée des idées sur l’évolution possible de la vie religieuse dans l’avenir.
Dans sa présentation à l’assemblée, la présidente de LCWR, Sister Pat Farrell, OSF a suggéré six outils pour naviguer à travers les changements dans le monde et dans l’Église. Ces outils incluent la contemplation, l’usage de la voix prophétique, la solidarité avec les personnes marginalisées, la communauté, les réponses non violentes et la capacité de vivre dans l’espérance joyeuse.
Les membres ont passé une résolution demandant au Congrès de voter le Dream Act et la réforme de l’immigration étendue qui comprend à la fois la réunification des familles et la voie à suivre vers la citoyenneté pour les immigrants sans papiers vivant aux Etats-Unis. Une deuxième résolution a été passée, elle porte sur l’engagement des membres à travailler à l’abolition de la traite des personnes, considérée comme la forme moderne de l’esclavage.
L’assemblée, une fois de plus, a offert aux participantes une occasion de réfléchir sur l’injustice et sur les changements à effectuer. «Le trafic des personnes : Vol des personnes, Vol de l’espoir », une présentation sous forme de table ronde préparée par les membres de la LCWR de la région 10, a permis aux participantes d’en apprendre davantage sur le trafic humain et sur ceux et celles qui travaillent à abolir ce fléau et guérir les blessures. Les membres de la table : Kimberly Ritter de Nix Conference and Meeting Management, Katie Rhoads, MSW de Healing Action Network et sœur Kathleen Coll, SSJ présidente de Human Trafficking Group of the Interfaith Center on Corporate Responsibility (ICCR) ont conté de nombreux faits vécus au travail et appelé l’assemblée à l’action.
À la fin de l’assemblée, Sister Florence Deacon, sister of St.Francis of Assisi du Wisconsin a accepté la responsabilité de Présidente de la LCWR pour l’année 2012-2013 après que les sœurs eurent voté pour Sister Carol Zinn des Sisters of St. Joseph of Chestnut Hill, Pennsylvania, présidente-élue de la conférence et pour Sister Barbara Blesse of the Dominican Sisters of Springfield, secrétaire de la conférence.
La clôture de l’assemblée a été le cadre d’un événement spécial, l’attribution du plus grand honneur de la LCWR, la Récompense d’un leadership remarquable, à Sister Sandra Schneiders, IHM, théologienne et professeur émérite à la Jesuit School of Theology à Berkeley, Californie.
LCWR a près de 1500 membres, leaders élues des congrégations religieuses qui en font partie. Elles représentent approximativement 57,000 religieuses catholiques. La conférence développe le leadership, encourage la collaboration avec l’Église et la société et est la voix qui prône les changements systémiques.
Directrice des communications : Sister Annmarie Sanders, IHM
Le 12 août 2012