DE NOUVELLES SOLIDARITÉ SE DESSINENT
Le 13 avril dernier marquait un événement important pour tous les Québécois: c’était les élections provinciales. A cette occasion, des femmes se sont regroupées pour donner un appui de solidarité à la candidate de leur comté. Des femmes frappaient aux portes du comté … Des portes du comté s’ouvraient sur d’autres groupes de femmes des religieuses. Et le dialogue m’a-t-on dit, coupait court; à vrai dire, peu ou pas de dialogue. Et la porte se refermait sur un silence entre femmes.
A partir de cette difficulté des femmes décident de réfléchir ensemble sur cette situation. Au nombre d’elles, se retrouvent trois membres de L’Autre Parole: Flore Dupriez, Judith Dufour et moi-même. Et c’est l’occasion de découvrir ensemble qu’il est d’autant plus difficile d’obtenir la solidarité des religieuses en politique qu’il existe un fossé important entre femmes religieuses et femmes laïques. Fossé qui s’est creusé large depuis l’époque de la sécularisation du Québec. Fossé qui nous a isolées les unes des autres.
A la fin de 1 ‘échange se dégage une constatation. Il importe au plus haut point de jeter des ponts de reprendre contact. A cette fin, compte tenu des objectifs immédiats de la campagne électorale, une première initiative est tentée. De concert avec le Service d’Information Intercommunautaire, un panel est organisé pour le dimanche 6 avril. Des femmes laïques et religieuses se rencontrent et partagent leurs motivations de foi quant aux enjeux socio-politiques des prochaines élections.
Suite â cette expérience, je demeure convaincue que les religieuses ne se portent pas plus mal que d’autres femmes de la société. Elles ne sont ni mieux ni plus mal politisées que d’autres catégories de femmes. Il y a des religieuses qui … comme il y a des femmes qui … Aussi dans le but de développer cette reconnaissance égalitaire et fraternelle des unes et des autres, plusieurs ont exprimé le désir de rencontres ultérieures sur des sujets comme l’éducation sexuelle, la confessionnalité, le féminisme …
Une rencontre doit avoir lieu au début de juin pour élaborer des suites à donner à ce projet de rapprochement des femmes que nous sommes.
Réjeanne Nartin, s.s.a.