Psaume 1
DIRE DIEUE À TRAVERS L’EAU
Ô source de vie
Belle eau, source inépuisable d’énergie,
mon âme en détresse contemple ton image brouillée.
Le miroir de mon féminisme m’a fait me reconnaître en toi; depuis je balbutie.
Ma part de toi ne sait comment être nommée dans ta divinité.
Pourtant, quand j’en trace les contours, la fraîcheur qui émane de notre image commune
me vivifie et
Quand je m’abreuve à ton eau, je reconnais en moi un reflet de ton éclat.
Ô source bénéfique, tout doucement, tout doucement, je te nomme, à ma manière,
Ma soeur divine eau de vie
DIRE DIEU À TRAVERS LA TERRE
Terre matrice, ta générosité me réchauffe. Je t’en remercie.
Terre amie, que ta patience et ton endurance ne soient plus érodées par les agression des humains. Naguère tu les protégeais, aujourd’hui ils te blessent parce qu’ils sont devenus puissants, je t’en demande pardon.
Terre mystère, garde les femmes, toutes neuves dans l’exercice de leur liberté, de l’incommensurable orgueil qui a parsemé les routes des hommes. Je t’en saurai gré. Terre épuisée, terre déçue, que, pour toutes et chacune de nous, l’espérance guide nos pas durant notre éphémère voyage dans ton sein. Je te louange.
Judith Dufour
Spaume 2
Dieue/Dieu chaleur es-tu là?
Est-ce bien toi qui me fascines comme la braise?
Est-ce bien toi qui me donnes l’énergie dévastatrice, qui me consumes tout entièredevant ton mystère?
Est-ce bien toi qui irradies avec une telle intensité que j’ai peine à savoir jusqu’où tu m’entraîneras dans ma vie de femme?
Quelle place te ferais-je?
Lucie Leblanc
Psaume 3
EAU
Dieu-Dieue, Source de Vie
Ta tendresse maternelle est forte
Comme le courant houleux
Qui se déverse dans l’océan sans fin
Elle traverse les tempêtes ténébreuses
Les ouragans violents, les vagues déchaînées
Elle brave les phares éteints
Elle sait calmer les angoisses
Parce que, tu es là Dieu-Dieue,
Au coeur de nos vies.
TERRE
Dieu-Dieue, Terre féconde
Tu nous invites à produire
À cultiver des mentalités nouvelles
À sarcler les résistances rébarbatives
À défricher des champs arides
À labourer pour renouveler la moisson
À ensemencer un jardin plein d’espérance
Bondé de fleurs si jolies, si jolies
Qui nous révèlent ta présence féminine
Trop longtemps cachée
Sous ton visage de Dieu masculin.
Marie-Thérèse Roy-Olivier
Psaume 4
Comme les quatre éléments, ta divinité est ambivalente:
attirante et repoussante
apaisante et angoissante.
Car tu nous rejoins et nous dépasses,
tu nous protèges et nous menaces.
Tu es dans le vent qui nous fait apprécier la vie,
et dans la bourrasque qui la détruit.
Tantôt tu engendres, tu donnes et tu aimes.
Tantôt tu tiens à nous montrer
non pas que tu es vengeance et colère,
mais qu’il n’y a rien d’absolument positif ou négatif.
L’air permet au feu d’être
d’illustrer, de donner, de maintenir et d’enlever la vie.
En cela, il est à ton image.
Je te trouve aussi dans le feu de la passion
et dans la lumière de l’esprit.
Le tonnerre, le soleil et la chandelle me parlent de toi.
Céline Payette