La COVID-19 et moi

La COVID-19 et moi

Pierrette Daviau, Déborah

Illusions

En janvier, le virus semblait bien loin de moi, en Asie puis en Europe…

Mais, fin février, il arrive au pays ! Je me dis : on s’en sortira bien, nous y sommes préparés, on a les ressources médicales nécessaires.

Désillusion

Or le 13 mars, le premier ministre du Québec déclare une situation sanitaire d’urgence, demande le confinement pour les 70 et plus. Coup de massue ! Prise de conscience radicale et douloureuse : je suis vraiment une vieille femme !

Solitude

Pas de sortie, pas de visites… l’exclusion, la solitude des personnes âgées quoi ! Je suis seule et ne peux allervoir ni ma famille, ni mes ami∙e∙s, ni ma communauté fermée à cause de la pandémie.

Temps précieux

En y pensant, ce temps de réclusion m’a permis de terminer plusieurs textes et relectures en attente, cela occupe mon temps. Articles sur l’écoféminisme, sur la paternité, sur la sororité dans la Bibleet de nombreuses relectures pour des revues. Donc, pas lieu de paniquer.

 

Fragilité et peur

Cependant, une expérience inédite m’attend le lendemain de Pâques. Un vertige paroxystique à 4 h du matin m’oblige à aller à l’urgence en ambulance. Trente-six heures avec la peur au ventre d’attraper la COVID-19. Séparation, isolement, nostalgie, démotivation, mélancolie m’envahissent tour à tour.

Compassion et colère

Les nouvelles me font déchanter, me fâchent :des aîné∙e∙s meurent en très grand nombre. À ce jour plus de 5 000 décès. Des personnes agonisent seules, sans leur famille, sans leurs proches. Les femmes âgées sont les principales victimes. Ça me bouleverse profondément.

Ressources spirituelles

Temps de méditations, de prières auprès de quelques femmes âgées de la Bible : surtout Anne la prophétesse, Sarah, Noémie, Rébecca, Élisabeth, l’hémorroïsse, Lydia, la belle-mère de Pierre. Un poème naît pour les honorer, leur rendre hommage, m’en inspirer.

Espérance et doute

Pour l’avenir, développerons-nous de vrais moyens contre la violence, le racisme, l’individualisme ? Développerons-nous d’avantage de solidarité, d’égalité homme-femme, moins de surconsommation, un véritable souci de l’environnement, une vie familiale plus unie, plus d’introspection, de spiritualité, de contemplation ? Attente de renaissance pour la terre et ses habitant∙e∙s.

ESPÉRANCE D’UN NOUVEAU MIEUX-VIVRE-ENSEMBLE !