Le Réseau des femmes d’Amnistie internationale ou quand les droits de l’homme s’appliquent aussi à toutes les femmes de la terre
Le Réseau des femmes d’Amnistie internationale célèbre cette année le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’homme et profite de cette occasion pour rappeler que si la plupart des États se sont désormais engagés, sur le papier du moins, à défendre l’égalité des sexes et à améliorer le statut des femmes, nombre de ces promesses demeurent encore des voeux pieux. On peut constater en effet que les droits fondamentaux des hommes et des femmes sont encore, en maints endroits, bafoués. Il en va de même, dans plusieurs pays du monde, pour la démocratie, la liberté d’expression et de culte.
Reconnaissant que les droits de l’être humain sont indivisibles et interdépendants, Amnistie internationale oeuvre à la promotion de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme et établit, à cette fin, des programmes d’éducation aux droits de la personne.
Même si les droits fondamentaux des femmes sont reconnus au même titre que ceux des hommes dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, cela ne se traduit pas d’emblée dans la réalité. De nombreuses femmes sont encore aux prises avec des problèmes majeurs liés au fait de leur appartenance à un sexe jugé inférieur par un grand nombre de sociétés. Depuis 1975, quatre conférences mondiales se sont pourtant préoccupées de la situation des femmes à travers le monde. De plus, une Déclaration sur l’élimination de la violence faite aux femmes, signée par les États qui sont maintenant tenus de la faire respecter, exige que les femmes bénéficient universellement des droits consacrant l’égalité, la sécurité, 1 a liberté, l’intégrité et la dignité de tous les êtres humains. Toutefois, loin d’être protégées par ces principes, des milliers de femmes sont encore vendues, mariées de force, violées, voilées, mutilées et agressées en raison même de leur statut de femme.
S’appuyant sur les engagements publics déjà pris par les gouvernements, les femmes de la section francophone canadienne d’Amnistie internationale entendent placer les décideurs face à leurs responsabilités. Elles misent sur la solidarité entre les groupes de femmes pour l’organisation de la lutte et elles invitent toutes les personnes intéressées à prendre contact avec elles. (Courriel : studcgx@generation.net)
AGATHE LAFORTUNE, VASTHI