AVERTISSEMENT: Vous pouvez télécharger une copie en format « pdf » de nos Brèves. Elles sont bien plus jolies et il y a des photos! (La rédaction)
Catholics for Choice (CFC) est un groupe d’action (http://www.catholicsforchoice.org/ ) créé en 1973. Il est basé à Washington aux États-Unis et veut être une voix pour les catholiques qui croient que les femmes ont une capacité morale et un droit légal de suivre leur conscience en matière de sexualité et de santé reproductive. Outre aux États-Unis, l’organisme est actif en Amérique latine et en Europe. Leur budget annuel est de 3 millions $US. Les champs d’action de CFC ou de leurs partenaires s’étendent à la justice sociale et aux droits humains tant dans l’église que dans la société.
Le 25 juillet dernier, CFC organisait conjointement avec d’autres organismes à Chicago, aux États-Unis, un forum intitulé : Les femmes dans l’Église catholique – Ce que le pape François doit savoir. Pour écouter les vidéos des conférences – malheureusement qu’en anglais et sans sous-titres français* – vous pouvez vous rendre au site suivant :
http://www.catholicsforchoice.org/actioncenter/WomenintheCatholicChurchTodayWhatPopeFrancisNeedstoKnow.asp (DC et MH)
Le 12 août 2015, lors de la rencontre annuelle de la Conférence des religieuses américaines (LCWR – sigle anglais de l’organisme), la conférence principale était donnée par Sharon Holland. Cette dernière a fait un retour sur le problème rencontré par LCWR dans sa relation avec le Vatican et elle soutient que l’organisme peut désormais tourner la page sur cet épisode douloureux. La conférencière a fait une fascinante description du problème comme celui d’un gouffre culturel entre les pratiques des religieuses et celles des autorités vaticanes. Fait à noter, certaines ouvertures du pape François, du moins dans la manière d’accueillir les personnes, ainsi que la présentation d’orientations stimulantes de la LCWR pour l’avenir. Pour explorer le site de l’organisme LCWR : https://lcwr.org ou pour le texte de la conférence de Sharon Holland voir :
https://lcwr.org/sites/default/files/calendar/attachments/sharon_holland_ihm_-_presidential_address.pdf Le texte n’est disponible qu’en anglais*. (DC et MH)
Élections fédérales du 18 octobre 2015. Indépendamment de nos options politiques, il est important de se documenter et de voter lors des prochaines élections fédérales. À cet égard, sur le site de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), vous trouverez ou retrouverez une publication de 2011 toujours fort pertinente de la Coalition pas de démocratie sans voix. Ce regroupement d’organismes a publié une brochure qui fait état du bilan désastreux du gouvernement Harper sur, entre autres, les reculs importants pour les femmes:
http://www.ffq.qc.ca/2011/04/une-publication-pertinente-de-la-coalition-pas-de/ (MH)
Depuis qu’il est majoritaire au Parlement, le bilan des conservateurs s’alourdit. Pour un complément d’information sur les coupures subies par les chômeuses et chômeurs, les tentatives de restreindre le libre choix des femmes en matière de santé reproductive, les coupures aux groupes de défense des droits des femmes, vous pouvez consulter:
http://www.pasdedemocratiesansvoix.qc.ca/sites/prod.pdsv.qc.ca/files/tmp/CoupureIdeologiqueCoupsDursPourlesDroits.PDSV_.2.pdf (MH)
Arts: Sans doute connaissez-vous les peintres impressionnistes Mary Stevenson Cassatt (1844-1926) et Berthe Morisot (1841-1895). La première, d’origine américaine, vécut sa vie d’adulte en France alors que la deuxième était une Française d’origine. Elles ont peint de nombreuses scènes de la vie quotidienne et de la relation mère-enfant, des sujets qui n’auraient pas soulevé d’intérêt chez les artistes auparavant. Ce qui est moins connu, est l’élément déclencheur de cette évolution soit les expositions sur l’art et la culture japonaise à compter de 1860. Les impressionnistes en général tout comme les femmes peintres impressionnistes, ont été fortement marqués par ces découvertes de l’art d’un autre continent. La maternité et les scènes de la vie domestique étaient des sujets de prédilection chez certains artistes de l’Orient. Les premières expositions de collectionneurs d’art nippon en Occident sont survenues après que le pays ait été contraint de s’ouvrir à l’Occident en 1858. Le Musée national des beaux-arts du Québec présentait jusqu’au 27 septembre 2015 une exposition qui démontrait clairement l’influence nippone tant chez les impressionnistes que les modernistes. (MH)
SUGGESTIONS DE LIVRES ET D’ARTICLES DE REVUE:
Marie Guyart de l’Incarnation. Une femme mystique au cœur de l’histoire de Thérèse Nadeau-Lacour. Paris, Artège, 2015, 309 pages. L’auteure est une grande spécialiste de la mystique, particulièrement de Marie de l’Incarnation. Elle trace le parcours étonnant de cette femme du XVIIe siècle, une cloîtrée des Ursulines de Tours, venue fonder une école en 1639 en Nouvelle-France pour les jeunes Françaises et Amérindiennes. Une large place est faite aux écrits de cette femme, qui livre avec ardeur sa vie d’amoureuse spirituelle; sa correspondance avec son fils est à cet égard étonnante. C’est une invitation vigoureuse à connaître cette femme déclarée sainte le 3 avril 2014 par le pape François. (MD)
Les Ursulines de Québec. Espaces et mémoires de Christine Cheyrou. Fides, 2015, 211 pages. Directrice et conservatrice du Musée des Ursulines de Québec, Christine Cheyrou, fait connaître l’un des monastères les plus anciens d’Amérique du Nord. Établi en 1642, sur le cap Diamant à Québec pour y loger à la fois des moniales et leurs élèves amérindiennes et françaises, il offre une structure tout à fait exceptionnelle. Le livre présente une documentation et des photos remarquables. Cet ouvrage permet de découvrir la splendeur de ce complexe monastique encore habité et vivant, reconnu comme patrimonial. (MD)
Second début. Cendres et renaissance du féminisme de Francine Pelletier. Québec, collection Documents, no 7, Atelier 10, 2015, 81 pages. L’auteure qui a été cofondatrice de la revue La vie en rose nous livre dans cette petite plaquette à petit prix, « une réflexion inédite, vive et sincère sur ce que ça veut vraiment dire, être une femme dans le Québec actuel» (4e de couverture). Vous ne serez pas déçue. Elle aborde selon les chapitres et de sa belle « plume » imagée : Les années de rêve, Les années de plomb, Les années du décolleté, les Jours de colère, et le Va, vis, deviens. Francine Pelletier saisit l’ère du temps et sait poser les questions qui interpellent. Si les décolletés plongeants des femmes vous font sourciller, son analyse de l’hypersexualisation des femmes et non seulement des petites filles montre que vous n’avez pas tort et ce n’est pas parce que vous êtes prudes ou collet monté! Autre chapitre à méditer, Les jours de colère avec « La petite noirceur » qui a fait qu’en 40 ans d’engagement féministe, pour la première fois, elle a eu « envie de [se] défaire de l’étiquette» (p.66). L’auteure note que le féminisme a raté son « premier grand test », sa rencontre avec les grands principes démocratiques avec la controverse entourant l’interdiction du port de signes religieux. (MH)
Pope Francis is a Feminist ? Not ! de Mary E. Hunt a été publié dans la revue Feminist Studies in Religion (FSR) le 5 août 2015 sur le site suivant : www.fsrinc.org/node/1731. L’auteure déconstruit l’idée que le pape François serait en train de faire évoluer la question de la place des femmes dans l’Église. Mary E. Hunt se réjouit des progrès de la pensée papale sur des questions sociales et écologiques, mais elle s’insurge contre le fait que la question des femmes demeure exclue de cette évolution, sans toutefois désespérer d’un changement souhaité et possible. Vous aurez là une perspective féministe qui fait contrepoids aux éloges habituels faits au pape. (DC et MH)
Brunswick Gardens d’Anne Perry. 1998 et 2005 pour la traduction française, Paris, Éditions 10/18, 442 pages. Ce polar, roman de plage ou roman de vacances, situe l’action à l’époque victorienne (1891), à Londres. C’est une enquête du commissaire Thomas Pitt et de sa femme Charlotte, si vous aimez le style, il y en a 25 à lire! L’intérêt de ce roman réside dans les questionnements soulevés par les théories darwiniennes pour des croyants (malheureusement, le débat n’est pas clos avec les traditionalistes d’aujourd’hui), les luttes des suffragettes et leur impact dans les couples, la difficulté dans le travail de traduction de mettre de côté qui on est, et l’énigme à résoudre puisque meurtre il y a eu. (MH)
Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka. 2011 et 2012 pour la traduction française, Paris, Éditions 10/18, 143 pages. Un récit incantatoire pour faire mémoire des Japonaises venues pour se marier en Amérique. La réalité n’a pas été celle qu’elles avaient imaginée d’après les lettres des hommes qui voulaient trouver une conjointe. La misère était la règle. La guerre est venue. Maris et enfants, tout comme elles, ont été transférés dans des camps. L’oubli est venu. Les blancs ont pris leurs maisons, leurs biens… Les pages racontant les naissances restent dans la mémoire… L’auteure a voulu qu’on se souvienne. (MH)
La vacation de Martin Winckler. 1989, Paris, P.O.L éditeur, collection Folio, 214 pages. Winckler est le nom de plume de Marc Zaffran. Cet écrivain a fait des études de médecine, mais écrit de la fiction depuis les années 1980 et La vacation (1989) est son premier roman. Depuis, il a écrit une cinquantaine d’ouvrages tant de fiction que des essais consacrés aux soins et aux arts populaires. Il a émigré au Québec en 2009. Ce roman de 1989 met en scène un médecin généraliste qui pratique des avortements un jour par semaine dans un hôpital français. Nous suivons ce personnage dans ses réflexions sur son travail et son désir d’écriture. Un roman pas facile à lire et dont la principale caractéristique est d’accéder au point de vue du personnel médical, du médecin pratiquant des avortements. L’auteur anime deux sites web, l’un consacré à l’information sur la contraception et à la critique du système de santé (www.martinwinckler.com) et l’autre pour les lectrices et lecteurs et les écrivant.e.s (http://wincklersblog.blogspot.com). (MH)