l’Exode: La délivrance d’Égypte
Depuis belle lurette, les femmes qui se sentent autres, cherchent à affirmer leur identité comme chrétiennes.
Petit à petit, elles forment des cercles de paroles, relisant et réinterprétant les écritures selon le contexte de leur temps. Le pouvoir établi se sentant menacé, réunit le clergé pour analyser la situation et déclare: « Prenons donc à leur endroit d’habiles mesures pour endiguer ce mouvement qui nous menace. La nature féminine étant ce qu’elle est, c’est-à-dire vouée aux tâches ménagères, il faut valoriser le génie féminin : le ménage, le lavage, le repassage, le service aux tables. Donnons même à quelques-unes la possibilité de faire des études théologiques, même de droit canon. Cependant soyons d’une grande prudence en la matière car jamais les femmes ne pourront accéder aux ministères qui nous sont strictement réservés ».
Malgré tout cela les cercles de paroles continuèrent à pulluler, les femmes formèrent de plus en plus des groupes de communion sororales, créèrent des rituels, s’approprièrent le sacré, allant jusqu’à trouver leur identité profonde dans la rencontre avec des femmes d’autres
traditions spirituelles et religieuses. Ainsi, elles espèrent qu’un jour elles participeront à part entière à la vie sur cette terre étrangère qu’est devenue pour elles leur Église.