L’OECUMENISME DOIT-IL SE REALISER SUR LE DOS DES FEMMES?
Peut-être avez-vous lu ou entendu dire qu’une soixantaine de prêtres mariés de 1’Eglise épiscopale (aux E .-U., « Episcopalian Church » au Canada anglais, « Anglican Church ») deviendront bientôt prêtres catholiques.
Ces prêtres, et le millier de fidèles qui les accompagnent ont demandé asile à l’Eglise catholique PARCE QU’UNE CENTAINE DE FEMMeS VIENNENT D’ETRE ORDONNEES DANS LEUR EGLISE .
Ceux qui se réjouissent de voir que des prêtres mariés vivront au sein de l’Eglise catholique (et ils sont nombreux: c.f. , entre autres, Jean-Guy DUBUC, « Le synode qu’attendent les familles », La Presse, 29 sept. ’80, p. A6) sont tout au moins naïfs …
Car le Vatican vient de montrer ses couleurs; nous savions qu’il est farouchement opposé à l’ordination des femmes dans « son » Eglise, mais depuis qu’il a consacré – pour ainsi dire- sa position dans cette transaction, il est bien difficile de ne pas voir la porte qui vient de nous être claquée au nez. Il apparaît donc que, pour le Vatican, « L’EXCLUSION DES FEMMES EST UN PRINC!PE PLUS IMPORTANT QUE L’EXCLUSION DES FEMMES MARIES DANS LE CLERGE » (Newsweek, 1er sept. ‘80) .
Nous aurons sans doute bientôt l’occasion de vérifier nos dires, Jean-Paul II se rendant en Grande-Bretagne au printemps prochain. Là-bas, l’Eglise anglicane a voté le principe de l’ordination des femmes, mais elle n’est jamais passé aux actes. Que lui dira-t-il?
Mais l’Eglise catholique ne sera pas toujours un refuge pour ces pauvres exilés.
Parole de femme
Ginette Boyer