QUERE, France, La femme avenir

QUERE, France, La femme avenir                                   Paris, 1976, 157 p.
     L’auteur exprime une suspicion à l’égard des féminismes actuels qui sont, à son avis, une vision masculine des choses,et qui trahit la femme.
Qui a inventé le féminisme? Des hommes.
    Selon l’auteur, le féminisme est vieux de 15 siècles, à l’époque paradisiaque de l’Église antique où les Pères de l’église, dénoncent l’inégalité conférée à la femme. En refusant la femme-objet, ses parures et ses coquetteries, ils lui accordaient ainsi une autonomie et une dignité qui lui revenaient de droit:
                         nos féministes actuelles recommandent aux
                         filles, d’être libres et maîtresses de leurs corps;
                         la virginité antique et le célibat
                         consacré exaltent l’éminente dignité des
                         femmes: refus de l’homme, autonomie, en
                         relation directe avec la transcendance.
Pour un féminisme total.
      Le défi pour la femme aujourd’hui, consiste à se montrer étrangère à l’homme, différente de lui.
    Le Bonheur est à chercher partout: le métier, la maternité, le travail, le foyer … puisque pour beaucoup maison,mari, enfants, c’est le paradis!
     Nous devons restaurer d’autres valeurs, d’autres comportements plus conformes au désir d’une moitié de l’humanité.

Il me semble étrange que France Quéré préfère être à l’écoute des Pères de l’Église, plutôt que réceptive aux femmes féministes d’aujourd’hui. Leur accorder l’invention du féminisme m’apparaît d’une exagération flagrante. C’est de ce fait, ne pas tenir compte de l’importance des recherches entreprises par les courants féministes actuels qui remettent en question l’organisation de l’espèce humaine: le patriarcat, la famille, la surpopulation et la destruction des ressources (l’éco-féminisme), les lois et rapports économiques et politiques, le vécu de la sexualité, l’éducation des enfants…

 

En consacrant de nouveau « le rôle de la femme au foyer »,l’auteur consacre également la sur-exploitation économique et culturelle de la femme, alors que justement commence à naître un sentiment de paternité chez les hommes qui se répercute dans un partage des tâches « à la maison », et qui permettront à la femme de vivre ses maternités, et sa vie de citoyenne à part entière.

Bibiane Beauregard