Question de s’amuser
Ce sont les femmes qui rient
Selon l’Ancien Testament,
Mais voilà, quelle ironie,
On leur porte un jugement.
Ce rire vient du Mauvais
C’est Lucifer qui séduit,
Puisque les femmes riaient
Le lien est vite établi.
Les femmes, quelles diablesses!
Disaient les hommes d’alors,
Elles offrent des caresses
Qui vous font souvent du tort.
À bas toutes ces vipères
Qui ruinent nos énergies.
Faisons vite des prières.
Chassons-les de notre esprit.
Ainsi ont parlé les hommes
Le sexe fort, nous dit-on
La femme chante la pomme
L’homme est pris par la chanson.
Mais voilà que le bât blesse
Car l’homme, ce type fort,
Faiblit devant les caresses
Et va vers l’appel du corps.
Pauvre homme, on lui pardonne
C’est la femme la coupable
Par des ruses, elle prône
Le désir à l’homme aimable
Sûr, qu’elles riaient sous cape,
Celles qu’on estimait folles.
Un clin d’oeil et une tape,
Plus d’hommes forts qu’en paroles.
Bien des choses ont changé.
De nos jours, les hommes rient
N’en soyez pas étonnés,
Ce sont des hommes d’esprit
Car voici que Bergson a dit :
C’est le propre de l’humain
Le bon rire, et depuis
L’homme a suivi son destin.
Que n’a-t-on fait supporter
À la femme comme images
Faut-il en rire ou en pleurer
C’est l’humour qui avantage
AIDA TAMBOURGI, théologienne