Réécriture de Matthieu 18,21-35
« Seigneur, combien de fois ma sœur pourra-t-elle pécher contre moi et devrai-je lui pardonner ? Irai-je jusqu’à 7 fois ? »
Jésus lui dit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. »
« À ce propos, il en va du Royaume des cieux comme d’Albertine qui a 35 ans et qui pour nourrir sa famille, a contracté des dettes au Dépanneur du Royaume.
La propriétaire du dépanneur trouve qu’elle dépasse les limites. Elle lui demande le paiement de la dette.
Albertine répond : “Au prochain chèque, je vais te rembourser.”
La propriétaire accepte de lui donner un délai et au moment où arrive le chèque, Albertine, persuadée qu’elle va gagner ne peut résister de jouer au super 7-77.
Manque de pot, faute de sept, elle ne peut rembourser sa dette.
Albertine demande un nouveau délai.
La propriétaire du Dépanneur du Royaume accepte le délai, mais refuse de nouveaux crédits pour ses achats de loterie.
À ce moment, la voisine d’Albertine arrive. Cette dernière lui doit de l’argent et Albertine lui demande un remboursement immédiat.
La voisine implore Albertine de lui donner un délai. Le ton monte entre les deux femmes et Albertine dit : “Y’en n’é pas question. J’en ai besoin tu suite !”
La voisine est sous le choc, la dépanneure aussi qui lui dit : “Depuis deux mois, je patiente pour que tu me rembourses. Je t’ai donné un délai et là tu refuses d’ouvrir ton cœur ?”
Albertine choquée part et claque la porte. Chemin faisant, elle mijote sur ce qui est arrivé. En montant l’escalier en spirale comme on en trouve à Montréal, elle trouve que la dépanneure a été patiente avec elle.
Arrivée sur son palier, elle voit sa voisine qui approche. Albertine l’interpelle : “Je n’ai pas été correcte avec toi. C’est O.K. de me payer plus tard.”
La voisine lui dit alors : “Es-tu sûre de ce que tu me dis, Albertine ?”
“Oui, oui, dit Albertine, c’est de bon cœur.”
Les présidentes de la célébration
Pour que nous nous souvenions de cet enseignement de Jésus, vous êtes invitées :
À prendre, dans un premier temps, une coquille blanche. Ces coquillages, choisis pour leur blancheur, leur pureté, vont servir à chacune de cuillère pour boire un peu d’eau de mer.
Cette eau du pardon est souvent amère à boire. En même temps, elle contient du sel qui est le goût de la vie, la saveur du monde.
Et dans un deuxième temps, vous prendrez un corail rond, criblé, dirait-on, par la petite vérole. Tous ces petits ronds n’évoquent-ils pas les multiples fois que l’on doit pardonner ? 70 fois, 7 fois disent les Écritures.
Chacune en choisit un et peut le mettre dans son sac à main, comme signe, comme rappel du nombre infini de fois où l’on est appelée à pardonner.
Pendant que chacune vient boire et chercher son coquillage, le chant Le pardon est joué et chanté.