RELATION A MON CORPS ET FEMINISME

RELATION A MON CORPS ET FEMINISME

Ma première démarche pour me rapprocher de mon corps s’est faite à travers l’alimentation: un jour, j’ai appris qu’ongles cassants et cheveux qui tombent étaient une façon pour mon corps de me dire que je ne le respectais p11s, il n’avait pas les vitamines et minéraux essentiels pour être en santé « 

J’ai appris mieux me nourrir et j’ai prêté attention à mon cors: il était sensible à mon inconscience . Il n’y avait pas d’un côté, un corps qu’on peut négliger et de l’autre, un esprit qu’on doit cultiver, j’étais « une » et tout se tenait.

J’ai aussi compris que le stress tout en étant indispensable comme stimulant, pouvait aussi     être écrasant si trop long et/ou trop intense; j’ai appris que mains froides, crampes abdominales ou mal de dos étaient aussi des messages de mon organisme quant à mon non-respect de ses besoins.

Du point de vue affectif, j’ai appris à l’intérieur de thérapies que la première étape dépendait entièrement de moi: m’accepter, m’aimer, aimer même mes faiblesses ..

Et sur ma route, vers l’amour de moi, j’ai rencontré Jésus-Christ et j’ai cheminé à ses côtés, n’avait-il pas dit « Aime ton prochain comme toi-même »? N’avait-il pas lui-même beaucoup d’estime pour ce qu’il était, n ‘a t-il pas été proche de son corps et de ses émotions, ne s’est 11 pas permis de les vivre?

En parallèle à cette re-découverte de mon corps, s’est greffée une certaine expérience de féminisme: j’ai lu des livres qui me faisaient prendre conscience de ma valeur comme femme (à laquelle jusque là, je n’avais pas vraiment songé).

Je me suis aussi réconciliée avec les femmes quand j’ai senti combien l’idéal de mère et d’épouse parfaite/s était lourd à porter : n’ayant rien négligé pour leur bonheur à eux, j’avais complètement oublié le mien, je m’étais effacée et j’avais nié mon droit à une existence pour moi en dehors d’eux o

Puis, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire, j’ai retrouvé dans les yeux de quelqu’un le goût à la poésie, au bonheur et à la vie; je me suis reconnectée à ce besoin d’espace vital, j’ai refait de la place à mon vécu, mais je ne suis pas arrivée à le faire à l’intérieur du noyau familial: je suis donc seule maintenant et je veux recommencer ma vie…

Quand je rencontre une femme, quelle que soit sa situation, j’ai le goût de lui dire ma solidarité: je suis femme avec elle.

Sherbrooke Marie-K Perreault