SAVEZ-VOUS QUE …
… une conférence internationale sur le libre choix de l’avortement, organisée par un groupe d’hommes et de femmes catholiques des États-Unis ( Catholics for a free choice) se tiendra à Washington, DC, du 5 au 7 déc.1986. INF.: Pauline Nunez-Morales Catholics for a free choice 2008, 17th. St., N.W. Washington, DC 20009 U.SA – Tél.(202)638-1706 Isis International, juin 1986, p. 31.
… Maureen McTeer, « bien qu’elle soit catholique pratiquante et l’épouse du ministre aux Affaires Extérieures Joe Clark, est devenue directrice d’une organisation qui lutte pour la liberté de choix de l’avortement. ( … ) Elle ne croit pas que l’Église prenne des mesures contre elle. » (The Gazette, 27 janvier 1986)
RAIF : .mars-avril 1986,p. 58
… une fédération internationale de prêtres mariés vient de voir le jour à Paris: ils sont environ 80 000 dons le monde. La Presse. samedi 31 mai 1986.
… Environ 750 femmes ont été ordonnées dons le monde.
… Le pape Jean-Paul 11 a averti l’archevêque de Cantorbéry que l’ordination des femmes dans l’Église anglicane représentait « un obstacle de plus en plus sérieux » à la réunification des l’Églises catholique et anglicane, en soulignant que la position de l’Église catholique est irréversible. Journal de Montréal. 1er juil.’86.
… Avant de répondre au Pape, l’archevêque a voulu consulter toutes les Églises appartenant à la communion anglicane. Par deux lettres en date du 22 novembre 1985 et adressées au cardinal Willebrands, le docteur Runcie expose les arguments théologiques sur la base desquels les Églises qui ont procédé à l’ordination de femmes au sacerdoce estiment justifier leur façon de faire. N’est-ce pas sur ce genre de difficultés que devrait porter le dialogue oecuménique, se demande le primat anglican, souhaitant que la question figure au programme de la deuxième commission internationale de dialogue entre l’Églises catholique romaine et la Communion anglicane.
Répondant à son tour à l’archevêque, le 17 juin 1986, le cardinal Willebrands soulève plusieurs questions concernant les arguments théologiques avancés par certaines Églises de la communion. Il rappelle que la position de l’Église catholique avait été exprimée très clairement par un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publié en 1976. A cette époque, le Pape Paul VI avait écrit au Dr Coggan, prédécesseur de l’archevêque de Canterbury, que « l’ordination des femmes na saurait être acceptée pour des raisons tout il fait fondamentales. » Joseph Vondrisse, Le Figaro, 2 juillet, rapporté dons L’Eglise de
Montréal, 10 juillet 1986.
… la révérende Elizabeth Kilbourn, ordonnée prêtre en 1978, s’est retirée, pendant la tenue du scrutin, comme aspirante au poste d’évêque auxiliaire de Toronto; elle était seule femme en lice avec huit candidats masculins et savait faire face à ce qu’elle-même décrit comme une « résistance formidable » au sein de la communauté diocésaine anglicane de Toronto à l’élection d’une femme. Deux autres femmes ont vécu la même expérience il Washington et il New-York. Leur échec révèle les fortes résistances il laisser les femmes accéder à des postes décisionnels. La Presse vendredi 12 sept. ’86.
… une « générale » vient d’être nommée à la tête de L’Armée du Salut.
Une femme, Eva Burrows, a été choisie par le conseil mondial de L’Armée du Salut, comme générale ou « commandent universel » de cet organisme. Cette Australienne de 56 ans a été préférée à six autres candidats mâles.
C’est la deuxième fois seulement depuis la fondation de l’organisme à Londres
en 1865 qu’une femme occupe le poste. La première était Évangéline Booth, fille du
Fondateur William Booth; elle dirigea L’Armée du Salut de 1934 à 1939.
Cet organisme, reconnu comme traditionnel et aux allures victoriennes, compte 1,5 million d’adhérents et 16 800 officiers (équivalent du clergé) dans le monde.
La nouvelle générale, qui a une formation en histoire et en éducation, a travaillé pendant 17 ans en Rhodésie (l’actuel Zimbabwe) comme éducatrice; elle a, par la suite, occupé des postes de responsabilité pour L’Armée du Salut au Shri Lanka, en Écosse et en Australie du Sud. Times. août 1986, p.46.
… à l’occasion du Synode sur les laïcs, les évêques canadiens défendront la place de la femme dans l’Église. Lors des journées d’étude préparatoires au Synode tenues à Ottawa au début d’octobre, « le rôle de la femme dons l’Église a retenu l’attention des participants pendant une heure, et ce sujet a donné lieu à plusieurs réactions … « . « Les évêques canadiens, conscientisés par les femmes elles-mêmes, reconnaissent-ils, » avouent que « le mouvement est irréversible ». Le Devoir. mercredi 8 oct.’86.
… le dialogue amorcé entre les catholiques canadiennes et les évêques est « à nouveau menacé » (…) « La menace, cette fois, est venue du côté où on l’attendait le moins, c’est-à-dire d’un réseau de femmes, principalement de la partie anglophone du pays.
Suite à 1a publication, par la CECC, du dossier d’animation sur Les femmes dans l’Église, en mai 1985, l’association des Women For Life, Faith and Family présenta une pétition de 1860 signatures protestant de leur allégeance à l’enseignement officiel de l’Église et de leur loyauté à Jean-Paul Il. Cette manière de vouloir atténuer le leadership de l’épiscopat canadien à propos de la participation des femmes à la vie et à la mission ecclésiales n’aurait eu que peu d’impact si elle n’avait été suivie d’une autre initiative publique du même groupe: la préparation d’un instrument d’animation qui se voulait une alternative ou dossier publié par La CECC; les porte-parole du WLFF demandaient aussi pour leur texte l’approbation des évêques. Ce que la Commission épiscopale des ministères et de l’apostolat devait leur refuser, jugeant le geste pastoralement inopportun. La conférence épiscopale manifestait ainsi la cohérence qu’on attend d’elle en pareille circonstance.
Les tensions ne se sont pas résorbées pour autant. Si des évêques – ou d’autres membres du peuple de Dieu – se donnaient comme seule ligne de conduite d’être à l’écoute des voix qui expriment ce type de contestation, ils s’exposeraient à oublier le fond du problème qui est posé il la conscience ecclésiale. Le débat ne se réduit pas à un choix entre des tendances progressistes ou conservatrices. Il s’agit de reconnaitre jusqu’au bout la dignité que confèrent aux femmes aussi bien qu’aux hommes, le baptême et l’appartenance au peuple de Dieu, et d’en tirer les conséquences.
Gisèle Turcot, Relations, octobre 1986, p. 229