SAVIEZ-VOUS QUE…
– Le Vatican a rendu publique et définitive l’excommunication des sept femmes prêtres ordonnées en Autriche à l’été 2002
Sous le titre L’excommunication des femmes prêtres. Une doctrine de l’Église ? le réseau Femmes et Hommes en Église dénonce une décision prise par les autorités de Rome. Avec beaucoup d’autres sans doute, disent les auteurs du communiqué, nous regrettons la brutalité d’une mesure d’un autre temps, destinée à sanctionner «un péché particulièrement grave» contre des femmes qui désiraient s’engager avec une foi profonde au service de l’Église à laquelle les rattachent les liens indissolubles du baptême. Qui pourra prendre au sérieux l’argument avancé comme «théologique» par le Vatican lorsqu’il prétend que l’Église n’a «d’aucune façon la faculté de conférer aux femmes l’ordination»? Il s’abrite ainsi commodément derrière son non-pouvoir pour n’avoir pas à s’expliquer sur le fond. Pourtant, précise-t-on, il n’a pas hésité à recourir à son pouvoir pour clore et interdire, contre l’avis de nombreux théologiens, toute recherche pastorale et débat ecclésial en cours sur le sujet, lorsqu’il a déclaré pour la première fois, en 1994, que l’opposition à l’ordination des femmes faisait désormais partie du «dépôt de la foi», comme si cette question jamais formulée dans les termes qui sont les siens aujourd’hui, avait déjà été résolue avant même d’avoir été posée. La décision qui a été prise à Rome, ajoutent les auteurs du communiqué, fait la démonstration d’un autoritarisme dogmatique qui provient de l’ignorance de l’histoire et ne peut plus être reçu. Il va de pair avec un manque d’écoute et de confiance contraires à la vie pastorale et communautaire.
Cet été je ferai un jardin
Les fans de Clémence Desrochers, auteure compositeure québécoise bien connue pour sa poésie, ses chansons, ses spectacles d’humour et même pour ses travaux comme peintre, seront contents d’apprendre qu’elle vient de produire un CD, intitulé «De la factrie au jardin». Cet album comprend une douzaine de chansons toutes plus émouvantes les unes que les autres. Elles disent, pour la plupart, la vie des femmes depuis leur sort de travailleuses d’usine jusqu’à leur peine d’amour en passant par leurs amitiés et leur projet de jardinage. Clémence n’a pas son pareil pour marier mélancolie, joie de vivre et humour.
Le réseau Femmes et Ministères s’engage à dénoncer toute forme de discrimination à l’intérieur de l’Église
Pour dénoncer la discrimination au sein de l’Église catholique, un ouvrage au titre révélateur: Pour vivre debout. Femmes et pouvoir dans l’Église (BOUCLIN, Marie Evans. Pour vivre debout. Femmes et pouvoir dans l’Église. Médiaspaul, 2000, 158 pages). Créé il y a vingt ans, le groupe Femmes et Ministères s’efforce d’améliorer la condition des femmes dans l’Église. Il s’emploie notamment à faire reconnaître les «femmes travailleuses» qui sont engagées à diverses tâches dans cette institution. Ces agentes de pastorale jouent un rôle important — en raison surtout de la diminution du nombre de prêtres —, mais elles ne participent toujours pas au pouvoir ecclésiastique, déplorent les auteures du livre. Comment remédier à la situation ? Faut-il accéder au pouvoir — au risque de participer à ses abus —, ou réformer d’abord radicalement son exercice ? Le Réseau prétend faire les deux, et propose une conception plus fraternelle et plus ouverte de l’Église.
Le concept de l’engagement serait né après la seconde guerre mondiale dans la foulée des travaux de Jean-Paul Sarthe
S’engager, c’est renoncer à l’indifférence et au confort pour prendre part et se porter à la défense de valeurs auxquelles on croit. S’engager c’est aussi, selon les sociologues, agir pour la collectivité, seul ou par le biais d’un groupe, et assumer ainsi pleinement une des dimensions de la citoyenneté politique. Sous le thème femmes et engagement, les Cahiers de recherche sociologique, no 37, 2002 (Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal) abordent une réflexion comprenant les multiples espaces concrets où s’exerce l’engagement des femmes, autant dans les sphères domestiques que dans la société civile, le monde du travail et du politique. Mentionnons entre autres, l’article de la sociologue Anick Druelle, Femmes engagées sur la scène mondiale pour défendre leurs droits (p.130-159) qui expose le rôle et la place des femmes dans certaines instances de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et dans des associations actives au sein de la «société civile mondiale» (ONG).