Ségolène Royal qui vient de recevoir l’investiture du parti socialiste français pour l’élection présidentielle, fait appel dans son discours au rassemblement. « Je veux déclencher un sursaut collectif face à cet insupportable vécu de déclin, pour ces jeunes qui désespèrent de se faire une place dans la société » Ce message a paru, aux yeux de certains, plus moral que politique. (Le Monde, 27 nov. 2006)
La Turquie, totalement musulmane, serait devenue férocement laïque. Le voile est banni de toutes les institutions publiques y compris les universités. Les femmes doivent enlever leur hidjab ou leur foulard avant d’entrer dans une salle de classe. Certaines remplacent le voile par une perruque. (La Presse, 26 novembre 2006)
Mia Farrow , « la mère courage du millénaire », de passage à Montréal afin de participer à la conférence internationale Promesse du millénaire (novembre 2006) , a déclaré, que si elle se bat pour le Darfour et non pour l’Irak ou l’Afghanistan c’est à cause du génocide qui a déjà fait plus d’un demi million de victimes chez les enfants.
Céline Galipeau de retour en Afghanistan en novembre dernier a constaté que la population était en plein désarroi. L’aide financière ne leur arrive pas. Les talibans ont repris du pouvoir. Même si les fermiers se sont remis à cultiver de l’opium, il n’existe toujours pas de morphine pour soulager la douleur. Oui, les femmes sont au parlement, mais dans la réalité elles n’ont aucun pouvoir, et l’on brûle les écoles de filles.
Au Pakistan, depuis 1979, toute femme devait, pour prouver qu’elle avait été violée, présenter les témoignages de 4 hommes « bons musulmans ». Sinon elle faisait face à des poursuites pour adultère. Depuis le 15 novembre 2006, une loi sur la protection des femmes annule cette obligation et déclare que la mort par lapidation en cas d’adultère sera commuée en 5 ans d’emprisonnement en plus d’une amende.
En octobre 1956, un leader intouchable et père de la constitution indienne, le docteur Rao Ambedkar, a réussi à faire abolir le statut d’intouchable, source d’oppression pour lui et les siens. « Je suis né hindou, disait-il, mais je ne mourrai pas hindou ». Octobre 2006 marque donc le 50ème anniversaire de ce geste lourd de sens. Depuis, pour échapper à la tyrannie du système de castes, beaucoup d’Indiens issus des castes inférieures décident de renier leur foi pour marcher dans les pas de Bouddha. Actuellement, les universités indiennes ont l’obligation de réserver 17% de leurs admissions aux dalits (les intouchables convertis).
« Chrystine Brouillet est une romancière québécoise que j’ai toujours beaucoup admirée, tant pour son écriture que pour sa passion de la vie. Écrivaine très prolifique, elle trouve aussi le temps de participer à des émissions culturelles, où elle discute avec aisance de gastronomie, de littérature, d’horticulture ou de vin. J’ai lu presque tous ses romans policiers et j’étais fébrile et intimidé à l’idée de la rencontrer. Une chance que ma rédactrice en chef m’accompagnait lors de cette entrevue qui suscita temps d’émotion pour moi. Lorsqu’elle est arrivée à la rédaction du journal, j’ai accueilli une femme pétillante et d’une belle simplicité. Un vrai bonheur. Quelle belle personne que cette écrivaine de talent! Je ne peux que lui souhaiter de continuer à pétiller de joie pour ses petits bonheurs. » (Jean-Marc Boileau, journaliste de la rue. L’itinéraire, 15-11-06)