SAVIEZ-VOUS QUE…

SAVIEZ-VOUS QUE…

Jean-Paul II a fait appel à la compétence de trois femmes

Pour la première fois, une femme est devenue présidente d’une académie pontificale et deux autres femmes sont entrées à la Commission théologique internationale : toutes les trois ont été nommées par le pape Jean-Paul II. Jean-Paul II a en effet nommé comme présidente de l’Académie pontificale des sciences sociales, Mary Ann Glendon, professeure de droit à l’Université Harvard et ex responsable de la délégation pontificale à la Conférence de Pékin sur la Femme en 1995. Originaire du Massachusetts, madame Glendon est mariée et mère de trois filles. Elle était membre de l’Académie pontificale depuis janvier 1994. Autre première : Jean-Paul II a nommé deux femmes à la Commission théologique internationale, Sœur Sara Butler, professeure de théologie à l’Université St. Mary of the Lake de Mundelein (Chicago), et Barbara Hallensleben, de l’Université de Fribourg en Suisse.

Il y a encore des jeunes femmes engagées et militantes

Sous le titre : Apolitiques, les jeunes femmes ? l’ouvrage de deux chercheures québécoises, Anne Quéniard et Julie Jacques, rend compte d’une enquête sociologique menée auprès de jeunes militantes âgées de 18 à 30 ans. Publiée aux Éditions du remue-ménage, l’étude  montre au contraire qu’elles sont engagées politiquement, qu’elles ont des convictions profondes et qu’elles croient au changement dont elles veulent être partie prenante. À travers un portrait des pratiques d’engagement de ces jeunes femmes qui militent dans des partis politiques, dans un regroupement féministe et dans divers groupes du milieu communautaire québécois, qu’il s’agisse de la défense des droits des exclus, de l’environnement ou encore de la lutte altermondialiste, les auteures montrent une image des jeunes très différente de celle qui domine dans les médias, à savoir celle d’une jeunesse apolitique, voire cynique. Arrivées au militantisme par des voies ou pour des raisons différentes les unes des autres, ces jeunes femmes auraient en commun une forte socialisation familiale à l’engagement social ou politique.

La mémoire des femmes des premiers temps du christianisme est vivante

Les Éditions monastiques de l’Abbaye de Bellefontaine ont fait paraître, en 2001, une traduction française de l’ouvrage de Mariella Carpinello : Données à Dieu. Figures féminines dans les premiers siècles chrétiens.  Le livre de 410 pages comporte quatre chapitres :  Femmes des premiers temps en Orient, femmes du désert, pécheresses repenties, femmes entre Rome et l’Orient et enfin de la Gaule au Ve siècle. Thècle et Macrine, Paula et sa fille Eustochium, Marie l’Égyptienne, une repentie, Marcella et d’autres encore sont présentées dans ce livre qui évoque les premiers siècles de l’Église à travers les itinéraires de figures féminines exceptionnelles.

L’histoire ne concerne pas que la guerre et la politique

Micheline Dumont, une pionnière des recherches en histoire des femmes au Québec, est l’auteure de cet ouvrage publié aux Éditions du remue-ménage : Découvrir la mémoire des femmes. Une historienne face à l’histoire des femmes. Le livre de 160 pages reconstitue le parcours d’une historienne durant un quart de siècles, pour procéder à ces affirmations simples mais essentielles : les femmes sont dans l’histoire, les femmes ont une histoire, les femmes font l’histoire. Madame Dumont, qui a enseigné l’histoire des femmes à l’Université de Sherbrooke depuis 1976, explique comment la pratique de l’histoire des femmes a permis l’émergence d’une perspective critique dans sa discipline. C’est en fin de compte à la nécessité de poursuivre la réflexion féministe en histoire que cet ouvrage nous convie car, il faut bien le dire, trop de gens pensent encore que l’histoire ne concerne que la guerre et la politique.

Croire et savoir ont des visées communes

Sous le thème « Savoir et croire », la revue Religiologiques (no 27, printemps 2003) propose une réflexion visant, d’une part, à une réhabilitation du mot religion au sein de l’université et dans la population québécoise et d’autre part, à proposer une collaboration plus étroites entre les différentes branches des sciences humaines. Que devient la distinction entre croire/savoir dans la compréhension de l’expérience humaine, écrit-on dans la présentation du numéro, compte tenu que les systèmes de représentation du monde peuvent être découverts autant dans les discours dits « du croire » que dans ceux qui se réclament d’un savoir ? La question est traitée sous l’éclairage de différentes disciplines : littérature comparée, sciences politiques, études féministes et sciences des religions. Une multitudes de réflexions savantes qui convergent pourtant vers un même point, « soit l’expérience humaine en tant que volonté de faire sens du monde ».

On lutte contre le trafic sexuel des femmes et des enfants au Québec

Une équipe de chercheures de l’Université du Québec à Montréal mène présentement une recherche-action portant sur le trafic sexuel des femmes au Québec. Cette recherche vise à développer une meilleure connaissance de cette réalité au Québec ; à instrumenter les groupes de femmes et les intervenantes concernées par la question et à aider à contrer le trafic sexuel des femmes et des enfants en interpellant les lois et les institutions concernées. Une trentaine d’entrevues seront réalisées auprès de femmes en contact avec cette réalité clandestine. L’analyse des données recueillies permettra de développer une meilleure compréhension des différentes facettes de l’expérience vécue par ces femmes et de proposer des pistes d’action appropriées.