VIOLENTE, L’AUTRE PAROLE?
Rita Hazel – Myriam
On chuchote dans notre dos, paraît-il, que nous sommes « agressives »… On conseille la prudence à certaines personnes tentées de se joindre à nous: leur réputation ne risquerait-elle pas d’en souffrir?
Aussi, arrive-t-il que les braves qui décident de nous connaître manifestent de l’étonnement devant notre sérénité, notre humour et… notre joie de vivre.
Peut-être serait-il opportun, dans ce numéro qui traite de la violence, de rassurer celles ou ceux qui s’inquiètent de notre «féminité», de notre capacité de douceur, de compassion ou de mansuétude… Nous dénonçons et nous revendiquons, c’est vrai. Nous réclamons la justice pour toutes et tous, dans l’Église et dans la société, bien sûr.
Et nous cherchons les moyens d’y parvenir. Mais faut-il le proclamer? Oui nous aimons les hommes, et les enfants, et la maternité; oui, nous respectons la diversité des démarches dans la poursuite de la vérité.
Et nous tentons sans cesse de ne pas trop nous prendre au sérieux… juste assez!
Au risque de décevoir, j’aurai donc avoué péniblement ce secret de notre «for intérieur»; quiconque, en rêvant de nous, se complaît dans ses fantasmes de walkyries, d’amazones ou de sorcières devra désormais (hélas?) chercher ailleurs…