AU COMMENCEMENT…
Tu es peut-être déjà au courant qu’une première tentative de regroupement des théologiennes au Québec a été lancée, le 14 avril dernier. En effet, je faisais alors parvenir à quelques-unes une lettre invitant à créer un lien entre les femmes qui travaillent dans le domaine de la théologie et des sciences religieuses.
J’ai reçu plusieurs réponses favorables et même enthousiastes. L’une d’elles me suggérait une rencontre dans le but d’échanger davantage et de fixer des objectifs précis.
Le 14 août (le chiffre 14 est en vogue), nous nous retrouvions à Rimouski un beau quatuor: Louise Me1ançon, professeur de théologie à l’Université de Sherbrooke, Bibiane Beauregard, candidate pour la maîtrise en théologie à l’Université de Sherbrooke, Marie-Andrée Roy, bachelière en théologie de l’Université de Montréal et en partance pour des études avancées à Paris, et moi-même, professeur de théologie à l’Université du Québec à Rimouski. Nous avons passé environ six heures ensemble à partager nos idées, nos expériences de vie et le repas communautaire.
Nous avons décidé que notre regroupement aurait deux objectifs principaux: au niveau de la recherche, reprendre le discours théologique en tenant compte de la femme, et sur le plan de l’action, entreprendre des démarches pour une participation entière de la femme dans l’Église. N’est-ce pas ambitieux? Nous avons aussi soulevé la question des relations du féminisme et du socialisme, mais sans y apporter une réponse immédiate.
Nous avons pensé que notre feuillet pourrait, pour le moment, être publié trois fois par an, soit au début de l’automne, de l’hiver et du printemps. Le feuillet sera, dans sa première année, très modeste, il ne veut être qu’un medium qui fournira des informations, stimulera des idées, en espérant qu’il suscitera des réactions qui permettront de parvenir à une publication de plus grande envergure et à des actions plus concrètes.
La manifestation de votre intérêt permettra de donner un souffle plus dynamique à ce mouvement de regroupement. Il dépend de vous que l’autre parole, celle des femmes, soit entendue !
Monique Dumais