Liminaire
Dans notre monde marqué par tant de conflits, tant de guerres et de bruits de guerre, une autre parole de paix ne peut être que bienvenue.
C’est de cette Parole autre dont la revue est porteuse en ce début de printemps. Dans le premier texte : Vision théologique et féministe de la paix, Louise Melançon fait le tour de la question en soulignant l’importance d’approfondir notre réflexion sur cette aspiration à la paix qui habite le coeur des Humains et Humaines.
Mais aux yeux d’Yveline , la paix sans la justice n’existe pas. Elle doit se concrétiser par notre engagement à plus de justice. Pour elle, née en France en pleine guerre mondiale, le chemin vers la paix exige un travail permanent pour la justice et le droit. D’où le devoir d’être artisanes de paix en luttant pour la justice.
Pour Léona, c’est notre foi qui fonde et nourrit notre aspiration à la paix, d’où son engagement à se faire jardinière de la paix, à travailler en faveur de la paix comme artisane dans le quotidien.
Pour Marie, prendre soin de personnes en phase terminale de vie invite et incite à retrouver des attitudes maternelles comme gestes qui créent un climat de paix chez les malades autant que chez les soignantes.
Hélène, infirmière de profession, avoue pour sa part qu’ayant soigné avec compassion nombre de malades, elle a pu constater que malgré sa fragilité dans la maladie, chaque humain porte en lui un mystère profond dont lui seul connaît le secret.
Pour Denyse et Diane, virtuoses en musique et en chanson. C’est dans leur domaine qu’elles nous entraînent en nous présentant la paix en chansons : « Faire la paix encore et encore » et « Comme elles».
Monique Dumais nous présente en paralelle deux femmes : Débora , femme juive et Shirin Ebadi, femme iranienne. Elles remplissent toutes deux la fonction de juge. Débora rend justice au nom de Yahvé tandis que Shirin, démise de ses fonctions de juge par la révolution islamique, s’engage comme avocate à défendre les droits des femmes opprimées. Elle recevait en 2003 le Prix Nobel de la Paix.
Enfin je traite de la paix intérieure comme d’une paix d’un autre monde reliée à la vie, un pur don. Elle n’a pas de frontières et échappe au temps.
Yvette Laprise
Pour le comité de rédaction