No. 114 – Vivre à plein temps!

Liminaire

Dernier samedi d’avril, il pleut. Bon moment pour ranger l’hiver et sortir l’été des placards, en attendant les vraies vacances.

On peut rêver chaleur et désinvolture. Soleil récurrent , brise tiède et parfumée.

Dans quelques longues semaines et petits mois, la liberté sera à nos pieds; ce sera l’été !

Sorties de leur sommeil, les cotonnades toutes fripées qui feront tout a fait l’affaire en juillet et en août. Elles n’ont pas leur pareil pour déambuler un vieux port, danser au coeur d’un festival musical, s’étendre dans l’herbe, ou s’en être revêtue après une baignade salutaire.

Et ces teintes pastelles, ces nuances claires troquées contre les tons sombres des tissus frileux; voilà qui donnent un avant-goût de liberté et de lumière, de jours plus longs, de soirées claires et tardives.

Liberté de mouvement, liberté de vivre à plein temps.

On dit qu’on n’est libre que lorsqu’on est dégagé du poids de son passé et nullement préoccupé de son futur.

Et bien, l’été, les vacances, c’est fait pour ça.

Plus d’horaire qui tienne que celui conçu par nos intérêts du moment, nos goûts, nos inclinaisons au plaisir.

Plus d’obligation de travail, sinon s’affairer au jardin qui apaise, plonger dans un livre comme dans une bonne rivière. Cuisiner frais et manger dehors. Regarder les étoiles aussi longtemps que nos paupières tiennent le coup.

Et puis demain…on n’est pas pressé. On verra. La nature est si généreuse encore. Elle appelle à la communion, à l’ivresse, à la paix…

On prend le temps enfin ! Avec les gens qu’on aime, dans les endroits
qu’on aime. En silence, en musique, on prend son temps. Le temps de vivre à plein temps.

Où que vous soyez cet été, c’est une invitation à vous toutes lectrices et lecteurs : un rendez-vous avec…le temps de vivre. Un long tête-a-tête avec soi en toute liberté. C’est un voeu que nous formulons avec conviction.

Louise Garnier
Pour le comité de rédaction