UNE THÉOLOGIE QUI FAIT PARLER D’ELLE
Les manchettes des journaux livrent depuis quelque temps les suspicions qui entourent la théologie de la libération. Grâce S Jean-Paul II, cette théologie est connue, elle suscite une certaine curiosité de la part du grand public. Car à chacun de ses voyages en Amérique latine, en 1979, au Mexique, à l’occasion de la conférence des évêques à Puebla,en 1983, lors de sa visite au Nicaragua, actuellement au Venezuela et dans quelques autres pays, est soulevée la question de l’acceptation de la théologie de la libération.
Cette théologie éveille beaucoup de crainte du côté du centre romain, au sujet de ses rapports avec le marxisme, de ses dynamismes populaires non axés sur la hiérarchie.
Une théologie vitale
Et pourtant, nous sommes en présence d’une élaboration réflexive qui part de la vie. La théologie de la libération se construit à partir des expériences concrètes de femmes et d’hommes d’aujourd’hui.. Elle fait connaître un salut en Jésus-Christ, tel qu’il advient à travers une libération d’oppressions économiques et politiques. Elle se préoccupe des conditions matérielles dans lesquelles la foi, l’espérance et l’amour chrétien sont vécus.
Le présent numéro est spécifiquement consacré à une expression de la théologie de la libération féministe. Il vise d’abord a faire connaître quelques champs de luttes des femmes engagées dans la foi. Il livre ensuite les principaux axes de cette théologie. Il fait connaître comment les féministes réaffirment le sacré et la vie spirituelle. Il montre aussi la présence de cette théologie à travers le monde.
Cette présentation est nécessairement limitée en raison du nombre restreint de pages et de notre temps très accaparé. Nous espérons toutefois qu’elle permettra de mieux saisir la vitalité salvifique qui se dégage de cette façon de faire la théologie!
Monique DUMAIS
Rimouski