Célébration
(Accueil aux portes). Tout en adressant un mot de bienvenue aux personnes qui arrivent, deux hôtesses leur remettent un ruban de tissu roulé et numéroté qui servira à la création d’une oeuvre collective.
1. Mot d’accueil
Bien chères tisserandes de tous les coins du Québec, bienvenue à chacune. C’est sous le signe de la couleur et dans une atmosphère de joie que nous vous accueillons à la merveilleuse fête des tisserandes. Nous nous préparons ce soir à vivre une expérience unique de solidarité. Cette expérience qui est déjà commencée depuis hier se vivra de diverses façons au cours de la prochaine heure. Ensemble nous allons chanter, prier, danser et même créer une pièce artisanale collective en utilisant les bandes de tissu que vous avez reçues tout à l’heure. Pour commencer notre célébration, nous allons d’abord prendre un temps d’action de grâces.
2. Action de grâces
Depuis hier soir, réunies en colloque, nous avons tenté de développer, avec nos différences, notre goût de la solidarité. En ce moment, nous sentons le besoin d’élargir notre cercle pour accueillir toutes les tisserandes connues et inconnues qui ont marqué leur temps et le nôtre. Laissons nos coeurs se remplir de reconnaissance en pensant à toutes ces vaillantes artisanes qui nous ont précédées.
(Chaque évocation est présentée par une intervenante différente)
Quand nous parcourons l’histoire de l’humanité, nous constatons que ce sont les femmes qui en tissent la continuité et la cohérence. Rendons d’abord hommage à toutes ces femmes qui, depuis la nuit des temps, ont oeuvré et oeuvrent, envers et contre tout, à tisser la solidarité entre les humains de génération en génération.
Chant : Chantons notre, histoire.
Chantons notre, histoire.
Et nos avancées.
Ensemble on peut croire
Qu’on peut continuer.
Chantons notre, histoire.
Et nos avancées.
La clé de. nos victoires :
Solidarité..
Hommage aux femmes de tous âges qui, comme les béguines au 12e siècle, ont su conquérir leur indépendance en se faisant tisserandes de dentelles et de broderies.
Debout et fières,
Nous formons une ronde.
‘Et tenons dans nos mains
La flamme, de nos destins.
Osons l’espérance !
Hommage aux femmes des pays en guerre à travers le monde qui, jetées sur les routes de l’exil, continuent envers et contre tout, avec force et courage, à tenir ensemble les lambeaux de tissu de leur peuple déchiré.
Quand nos chemins
Témoignent de. souffrance,
Et que nos poings
‘Dénoncent la violence.
Osons l’espérance !
Hommage aux groupes de femmes du Costa Rica qui, par une utilisation remarquable et innovatrice de la radio, peuvent soutenir et fortifier la lutte du mouvement international des femmes.
Si nos refrains
Ne taisent plus la honte,
Si nos matins
Se chantent et se racontent.
Osons l’espérance !
Hommage aux mères de la Place de Mai qui ne céderont jamais à la junte militaire tant que le tissu social de l’Argentine, troué par la disparition de 30 000 des leurs, ne sera pas réparé.
Dommage à celles
Qui ont risqué leurs rêves,
Qui ont donné
Le pas à nos combats.
Osons l’espérance !
Hommage à nos soeurs autochtones, à leur volonté d’unir leur voix et leurs efforts pour tisser un réseau continental afin de n’être plus considérées comme marginales.
Au nom de celles
Qui dans le silence
Ont porté le poids
De la différence.
Osons l’espérance !
Hommage aux groupes de femmes de chez nous qui, à travers la Fédération des Femmes du Québec, tissent sans cesse de nouveaux liens de solidarité entre eux et avec les autres groupes de femmes de la planète en marche vers l’an 2000.
La pauvreté,
Symbole d’injustice,
Et la violence
Seront déracinées.
Osons l’espérance !
Hommage aux femmes féministes et chrétiennes qui, à travers l’inter-groupes qu’elles ont mis sur pied, conjuguent leurs efforts pour former un tissu résistant au pouvoir séculaire du patriarcat.
Quand notre foi
Nous donne force et courage
Pour affirmer
notre dignité
Osons l’espérance !
Hommage aux groupes de femmes de la région de l’Estrie dont la volonté, la persévérance et la créativité ont su tisser, jour après jour, un filet social solide et durable
‘Persévérance
Et luttes ardentes
Nous ont donné
Le droit d’exister.
Osons l’espérance !
Saluons enfin la naissance et le rayonnement de la Collective L’autre Parole, pour avoir ajouté une couleur neuve à l’immense toile des religions fabriquée par le patriarcat. Hommage à ses vaillantes fondatrices qui, sans cesse, ont remis sur le métier leur ouvrage : rattachant les fils cassés, défaisant les noeuds, raffermissant la trame là où se manifestaient des signes d’usure.
Au quotidien,
Se faire confiance,
femmes d’hier,
‘D’aujourd’hui et de demain.
Osons l’espérance !
Hommage et reconnaissance à toutes nos soeurs d’ici et d’ailleurs, d’aujourd’hui et de jadis.
Chantons noire, histoire.
Et nos avancées.
‘Ensemble on peut croire
Qu’on peut continuer.
Chantons notre histoire
Et nos avancées.
La clé de nos victoires :
Solidarité.
Peut-être y a-t-il, pour chacune de nous, des tisserandes qui nous ont marquées d’une manière plus particulière. Pensons à nos mères, à nos grands-mères ou autres guides qui nous ont tracé le chemin. Prenons un moment pour les nommer…
3. Prière pénitentielle
Comme toutes les femmes qui nous ont précédées, nous avons dans les mains une liberté extraordinaire : la liberté de coudre, de tricoter et de tisser l’avenir, la liberté de nous mettre à l’oeuvre et de nous reposer quand c’est nécessaire. Oui nous avons la liberté d’utiliser nos mains et nos forces pour défendre les droits des victimes de toutes sortes au nom de la Dieue de justice qui nous anime.
Mais qui est cette Dieue qui nous donne son souffle et qui inspire nos combats ? Partons à sa recherche en utilisant l’hymne « Qui donc est Dieue ? » (Servel, éd. Du Chalet, adaptation)
Nous lirons les versets de cette hymne en alternance, de deux lignes en deux lignes. Entre chaque strophe, nous chanterons le refrain.
Refrain : Qui donc est ‘Dieue pour nous aimer ainsi, filles de la terre et fils de la terre
Qui donc est ‘Dieue, si démunie, si grande, si vulnérable, si vulnérable.
-Qui donc est Dieue pour se lier d’amour à part égale,
Qui donc est Dieue s’il faut pour la trouver un coeur de pauvre
-Qui donc est Dieue si elle vient à nos côtés prendre nos routes,
Qui donc est Dieue si elle vient sans perdre coeur à notre table ?
-Qui donc est Dieue que nul ne peut aimer s’il n’aime, l’humanité
Qui donc est Dieue qu’on peut si fort blesser en blessant son semblable.
-Qui donc est Dieue pour se livrer perdante aux mains humaines
Qui donc est Dieue qui pleure, notre mal comme, une mère ?
-Qui donc est Dieue qui tire de sa mort notre naissance,
Qui donc est Dieue pour nous ouvrir sa joie et son royaume
-Qui dons est Dieue ? L’amour est-il son nom et son visage
Qui donc est Dieue qui fait de nous des filles et des fils à son image. ?
4. Lectures
Pour mieux continuer d’apprendre qui est notre Dieue, nous allons maintenant nous approcher du livre de sa Parole. Comme première lecture, nous écouterons un texte de Paul aux Corinthiens. (L’assemblée est invitée à s’asseoir)
Première lettre de Paul aux Corinthiens 13,1-8,13
L’amour fraternel
Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j’aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, s’il me manque l’amour, je n’y gagne rien. L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne disparaît jamais… Maintenant donc ces trois-là demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais l’amour est le plus grand. Amen !
Parce que nous croyons à la solidarité, nous allons maintenant écouter ce que nos équipes de tisserandes ont écrit cet après-midi en s’inspirant soit de l’hymne à l’amour de Paul soit des Béatitudes. Entre les lectures des différents textes, nous chanterons, en signe d’approbation, un Alléluia accompagné d’une gestuelle.
Premier texte : L’amour sororal
De l’amour sororal émerge L’autre Parole, née de la simplicité et de l’émerveillement de l’enfant, qui donne naissance à la compassion et à la sécurité affective. J’aurais beau m’oublier, me dépenser sans compter, prier soir et matin, s’il me manque l’amour sororal, je ne suis qu’un fruit desséché, sans saveur; qu’une girouette emportée par le vent. Si j’ai l’amour sororal, je peux tout. Je cesse d’être une cymbale retentissante; ma connaissance, ma science, mon art produisent le fruit le plus beau.
Par l’amour sororal, je pénètre les mystères et toute la science de I’ « Isha » car devenue « anthropos », je me dévoile dans toute ma plénitude. L’amour sororal ouvre les oreilles, dilate le coeur, tend les bras. Avec l’amour sororal, je partage en mutualité toutes mes richesses d’être femme. L’amour sororal ne craint pas l’altérité, la vérité, la créativité; il accueille la diversité. Grâce à l’amour sororal, je peux contempler avec clarté l’expression du divin dans toutes les femmes.
Deuxième texte : Solidarité, sororité, mutualité
Quand je parlerais toutes les langues, celle des femmes et celle des hommes, si je ne suis pas solidaire, je suis un chaînon manquant, comme une maille échappée. Quand j’aurais le don de planification, d’organisation et de gestion. Quand j’aurais à ma disposition de vastes ressources, si je ne suis pas solidaire, je ne change rien. Quand je distribuerais toutes mes subventions aux bonnes causes, quand je militerais corps et âme, si je ne suis pas solidaire, personne n’y gagne rien. La solidarité prend patience. La solidarité exige du temps. Elle est accueil, elle est ouverte. Elle ne juge pas, elle ne cherche pas son intérêt. Elle accepte les tensions, elle dénoue les impasses. Elle se réjouit dans la sororité. Elle trouve sa joie dans la mutualité. Elle met sa foi dans la réciprocité. Elle tisse son réseau. Les hiérarchies ? Elles seront balayées. La langue de bois ? Elle deviendra langue morte. Les stratégies d’ambassades ? Elles seront désuètes. Les multinationales ? Elles seront démembrées. Nous voulons la solidarité planétaire afin que toute oppression soit abolie.
Troisième texte : Solidarité, sororité, mutualité
Quand je serais internaute, globetrotter et polyglotte, s’il me manque la solidarité je ne suis qu’une cymbale retentissante. Quand j’aurais la connaissance de tous les peuples de la terre, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque la sororité, je ne suis rien. Quand je me jetterais à corps perdu dans toutes les causes, s’il me manque la mutualité, je n’y gagne rien. La sororité prend le temps; la sororité se rend sensible à l’autre. Parfois elle jalouse, souvent elle placote, mais jamais elle n’écrase l’autre. Elle sème la beauté et aime se faire plaisir. Elle s’indigne de l’injustice. Elle sait reconnaître sa rage, mais elle n’entretient pas de rancune. Elle a confiance, elle espère tout, elle est prête atout. Elle est ancrée en nous. Lorsque j’étais asservie, on me parlait comme à une enfant. Je pensais comme une asservie, je raisonnais comme une asservie. Devenue féministe, j’ai mis fin à l’esclavage patriarcal. À présent, mon chemin s’ouvre dans l’ombre et la lumière. Maintenant donc ces trois-là demeurent : Solidarité, sororité, mutualité. Mais la sororité est la plus grande.
Quatrième texte : Solidarité, sororité, mutualité
Quand je parlerais en langues : celles des hommes et celle des anges, s’il me manque la sororité, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Même si j’avais une foi inébranlable, s’il me manque la solidarité, je ne suis rien. Même si je me dépouillais pour les autres et que je me donnais corps et âme pour ma famille, si je ne vis pas la mutualité, je suis perdue. Ainsi, la solidarité, la sororité et la mutualité se donnent la main.
Évangile
Comme lecture évangélique, nous écouterons le texte des Béatitudes réécrit cet après-midi par une équipe.
Les heureuses et les malheureuses selon L’autre Parole, 22-08-1998
Alors levant les yeux vers ses consoeurs, Jésus dit : « Heureuses, vous les libératrices : le royaume de Dieue est à vous. Heureuses, vous qui tissez la solidarité : votre pièce ne restera pas inachevée. Heureuses, vous qui souffrez maintenant : cet arbre, de vos pleurs arrosé, portera des fruits inespérés. Heureuses êtes-vous lorsque vos semblables vous haïssent, vous rejettent, vous insultent et contrecarrent vos projets à cause de votre soif de solidarité, de mutualité et de sororité. Réjouissez-vous ce jour-là et bondissez de joie car votre croissance est amorcée. C’est, en effet, de cette manière que, de génération en génération, on traitait les prophétesses.
Mais malheureuses, vous les soumises : vous tenez votre consolation.
Malheureuses, vous qui avez tout maintenant : vous désirerez encore.
Malheureuses, vous qui êtes confortables maintenant : vous serez dans le regret et vous implorerez en vain. Malheureuses êtes-vous lorsque les hommes vous admirent et vous adulent : c’est ainsi que leurs pairs traitaient les célébrités.
5. Offrandes
Introduction à la prière
Demandons maintenant à Dieue d’accueillir nos offrandes.
Seigneur, tu nous offres la vie. Au quotidien tu mets à notre disposition le fil, la laine, les aiguilles, nos moulins à coudre, nos métiers à tisser. Sans cesse, tu te fais solidaire de nos efforts, de nos projets, de nos joies et de nos peines.
Aujourd’hui, nous venons t’exprimer à notre tour notre désir de solidarité avec toi et avec toute l’humanité. Nous te prions d’accepter les éléments de solidarité symbolisée par le globe terrestre habillé de nos gestes de solidarité au quotidien.
Intentions de prière universelle sous le signe de la solidarité
Une prière du 14e siècle exprime à quel point nous avons à agir pour que s’accomplisse enfin cette solidarité avec l’humanité souffrante à laquelle le Christ a consacré toute sa vie. Faisons nôtre cette prière qui nous parle encore aujourd’hui.
Prière
Le Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail aujourd’hui. Il n’a pas dépitas, il n’a que nos pieds pour conduire les femmes et les hommes sur son chemin.
Le Christ n ‘a pas de lèvres, il n ‘a que nos lèvres pour parler de lui aux humains.
Il n’a pas d’aide, il n’a que notre aide pour mettre les femmes et les hommes à ses côtés.
Nous sommes la seule bible que le public lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieue écrit en actes et en paroles.
6. Communion
Nous sommes maintenant invitées à communier d’une façon unique, communier à la manière des tisserandes. Nous allons par un geste collectif exprimer de nouveau la solidarité à bâtir en liant les fils de chaîne de nos individualités aux fils de trame de nos vies en solidarité
Comme filles de L’autre Parole, nous avons développé une spiritualité ouverte à la vie, une spiritualité qui est don, gratuité, communion avec d’autres altérités. Cette spiritualité nous a inscrites comme artisanes du projet rêvé par Jésus : réunir toutes les fibres humaines dans une immense tapisserie d’où personne n’est exclue et où chacune occupe une place irremplaçable.
Pour passer d’un simple labeur au quotidien à un réseautage à l’échelle planétaire, nous avons besoin de sentir et de savoir que nous ne sommes pas seules, que l’Esprit qui fait « toutes choses nouvelles » continue, en sourdine, à travers les fibres de nos vies, à tisser la toile de ce grand rêve cosmique.
Nous sommes dans une situation d’invention de l’avenir humain, invention dont le point de mire est toujours plus de solidarité. À nous de nous inscrire coude à coude
dans ce grand mouvement. Pour concrétiser notre participation à cette grande Oeuvre, chacune de nous, à tour de rôle, sera invitée à venir passer, entre les fils de chaîne déjà sur le métier, le ruban de trame reçu à l’accueil afin de s’inscrire dans la pièce murale, symbole de solidarité universelle, déjà commencée.
Voici comment nous allons procéder :
Nous vous invitons à vous mettre en file en suivant l’ordre indiqué par le numéro inscrit sur le ruban reçu à l’entrée. Chacune, à tour de rôle, tramera son ruban avant de retourner à sa place. Durant ce temps fort de communion dans la solidarité, nous
chanterons le chant-thème de notre colloque :
Si ON TISSAIT ENSEMBLE.
1
Si on tissait ensemble
Courte à coude.
Si on tissait ensemble
Un tissu nouveau.
Tissu d’une société
Vivante et accueillante,
Plus juste et pacifiante
Comme il ferait bon !
2
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Des liens nouveaux
Liens vrais et authentiques
Empreints de tolérance,
D’amour et de respect.
Comme il ferait bon !
3
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Un motif nouveau.
Motif qui émerveille
Séduit et qui ensemble
La Beauté de chacune.
Comme il ferait bon !
4
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Un chemin nouveau.
Chemin qui nous conduit
plus Coin et de l’avant,
Chemin plein de lumière.
Comme il ferait bon !
5
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Une chaîne, nouvelle.
Chaîne magnifique,
Riche par ses conteurs,
Par ses fils fins et forts.
Comme il ferait bon !
6
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Une trame d’amour.
Trame de nos désirs
Vers un rêve à Bâtir
Au bout de nos efforts.
Comme il ferait bon !
7
Si on tissait ensemble
Coude à coude.
Si on tissait ensemble
Un monde nouveau,
Monde de liberté
Qui porte plein de Vie
D’espoir et de tendresse.
Comme il ferait bon !
(À mesure que le tissage avance, on voit apparaître le trait d’une tisserande assise à son métier puis se former le mot SOLIDARITÉ).
Une fois la pièce terminée, des applaudissements jaillissent spontanément. L’assemblée jubile ! La solidarité possible est en voie d’accomplissement…
Avant de poursuivre cette célébration dans le partage d’une joyeuse collation, chantons ensemble : Va plus loin !
Va plus loin
Va plus foin, va plus loin,
Va plus foin, va plus loin,
Même si tu te crois arrivée.
Va plus foin, va plus loin,
Va plus foin, va plus loin,
Le voyage est à peine commencé ‘
Et la route est encore longue’
Vers fa sororité
Et l’horizon de l’amitié
1
Viens, suis-moi mon amie n’aie pas peur.
Même si l’obscurité nous aveugle,
Je suis là et je marche avec toi.
Ensemble nous irons,
L’espoir au fond du cœur.
Et au bout de nos peurs,
Et au bout de nos peines,
Il y a la lumière tout au bout du chemin..
2
Va plus loin, mon amie, n’aie pas peur,
Au-delà de fa terre et de la mer,
Au-delà de toi-même et de tout.
Si tu donnes la joie
Par le bien que tu fais,
Tu trouveras la joie
Par le bien que tu fais ‘
En semant la lumière
Tout au long du chemin.
7. Envoi
Allons dans la Joie ! Que la vie se pare du tissu de la solidarité et que la fête se poursuive !
Diadem : « Chantons notre histoire » et « Si on tissait ensemble » sont l’oeuvre du trio Diadem. Diadem vient de DIAne, DEnyse et Marie, trois soeurs d’une même famille, auteures compositeures- interprètes qui habitent l’Outaouais.
Depuis plusieurs années, elles chantent devant de nombreux publics tout en s’accompagnant elles-mêmes d’instruments variés. Leurs activités professionnelles les ont déjà conduites à travers toutes les provinces canadiennes et dans plusieurs régions de France. Après avoir réalisé sept disques de leurs compositions, elles continuent à présenter de nombreux spectacles lors d’événements particuliers. Elles ont participé dernièrement au colloque « Oser l’Espérance » tenu à Guelph en août 1998. À chacune de leur présentation, humour, tendresse et fantaisie sont immanquablement au rendez-vous. Actuellement le Trio privilégie, comme thèmes de composition, l’univers des femmes et celui de l’écologie. Ces productions seront mises sur disque compact.