No. 80 – «TISSEUSES» de solidarité

Liminaire

« À la mondialisation des marchés,
nous opposons la mondialisation
de. la solidarité des femmes ».
Françoise David

L’autre Parole, s’inscrivant dans cette ligne de pensée, a choisi comme thème à son dernier colloque : « Tisseuses de solidarité : un métier planétaire ».

Mais avant de plonger dans la mondialisation de la solidarité, il convenait de considérer ce qu’il en était ici et maintenant; de réfléchir à la manière dont cette idée force pouvait se concrétiser à tous les niveaux de la vie et de voir comment, à travers les douloureux bouleversements de notre époque, pouvaient apparaître de nouvelles solidarités : pas une solidarité de commande, imposée d’en haut, mais une solidarité à inventer, tissée au jour le jour de nos expériences de femmes.

C’est ainsi que tout au long de ce colloque, la symbolique du tissage, si riche de sens, nous a servi de fil conducteur.

Dès le vendredi soir, le mot d’ordre : « Allions nos couleurs » nous convie, à même nos différences partagées, à raviver notre goût de la solidarité. Nous dire nos solidarités « au coude à coude », d’une façon vivante et facilitante, à partir de soi d’abord, puis comme groupes dans la Collective et comme Collective avec d’autres groupes, nous a semblé une démarche logique et fructueuse, qui s’inscrivait en droite ligne dans la tradition de L’autre Parole.

Mais l’horizon de notre solidarité ne saurait se limiter au terrain de la Collective. C’est pourquoi, en femmes d’ici et d’aujourd’hui, nous avons tendu la main aux femmes d’hier et de partout en les incluant, comme « tisserandes de Dieue » dans la célébration signifiante et engageante qui a couronné nos assises.

Yvette Laprise, PHOEBÉ.