Liminaire
«Le chemin à parcourir est long et sinueux.»
Marqué par l’imprévisibilité, l’incertitude, la précarité, le pluralisme, A la complexité de la pensée et la cadence accélérée des changements, le monde actuel cherche la sécurité. Si, pour certains, les concepts de mondialisation, de globalisation, d’internationalisation, de plus en plus souvent évoqués, semblent s’imposer d’eux-mêmes, nous croyons, nous, que la solution n’est pas si simple. Des conditions essentielles, comme l’articulation d’un ensemble de rapports visant la pleine et véritable humanité, doivent être mis de l’avant. Nos sociétés, de plus en plus interdépendantes et plurielles, aspirent à se doter de ponts pour mieux se connaître et communiquer plus facilement entre elles d’égal à égal.
Les collaboratrices à ce numéro de la revue — des femmes d’ici et d’ailleurs, d’expérience, de fonction, de culture et d’âge divers — nous offrent, en ce sens, toute une panoplie de situations propres à nous mettre en marche les unes vers les autres. Raconter, soupçonner, suggérer, montrer, analyser, sonder : sont là autant de manières de nous partager leur vision des femmes en marche dans notre monde. Suivons-les…
En cours de lecture, il serait bon se rappeler que les textes proviennent d’origines diverses : d’auteures contactées directement; d’autres approchées par l’intermédiaire de leurs travaux de recherche (livres, revues) ou encore d’articles transmis sur internet. Il conviendrait également de relativiser les informations présentées en se rappelant que les discours et la vision du monde sont toujours subjectifs et que la saisie véritable d’une culture étrangère en constante mutation est fort complexe.
Vous êtes donc invitées à dépasser le premier degré de lecture pour tenter de soupçonner ce que le non-exprimé recèle, sachant que nous ne voyons pas le monde avec nos yeux mais selon la coloration et les limites de nos concepts. « Mises en état de grâce », nous pouvons maintenant suivre nos « cicérones » qui nous offrent une véritable mosaïque découpée à même l’immense toile de l’univers.
À la fin de notre parcours, notre rencontre avec diverses cultures aura sans doute avivé l’émergence de notre conscience planétaire. La rencontre des femmes dans leur propre milieu de vie nous aura sans doute conduites à envisager leur société à partir d’un point de vue différent. Le fait d’avoir appris des choses à leur sujet pourra peut-être nous amener à reconsidérer celles que nous pensions savoir. Par la porte qui nous a été entrouverte, nous aurons eu le loisir de constater partout l’émergence d’aspirations communes à l’autonomie, bien que de mystérieux et lourds secrets nous échappent encore.
Puisse la lecture de ces pages contribuer à élargir nos horizons. Devenues plus attentives au devenir des femmes du monde, nous pourrons nous rapprocher davantage de leur quotidien. Aller vers les horizons, n’est-ce pas la meilleure manière de créer des ponts ?
Mais avant de fermer la revue, vous avez rendez-vous avec notre humoriste qui récidive : la visite au paradis se poursuit de plus belle. Enfin, toujours à l’affût des événements marquants de notre monde, Agathe continue d’alimenter la chronique : Saviez-vous que…
Bonne lecture !
YVETTE-LAPRISE,
Comité de rédaction
